<434> que, si la cour où vous êtes paraît vouloir ignorer cette affaire, et que l'on ne vous en parle pas, vous ne devez pas la remuer, mais en cas que l'on recommence à vous en parler, vous aurez alors à délivrer un mémoire à ce sujet. Ce que vous m'avez mandé touchant les instructions que le marquis de Puyzieulx vient de donner à l'Ambassadeur par rapport à la manière dont il doit se conduire avec la cour de Dresde,1 m'a fait plaisir, et la voie qu'il s'est ouverte de parler directement au Roi est trop belle pour qu'il doive la négliger, afin de ne plus dépendre uniquement de la direction du comte de Brühl. Je suis fort curieux de savoir quelle impression l'événement de la victoire que l'armée française vient de remporter sur celle des alliés aux Pays-Bas, fera sur la cour où vous êtes, et vous ne manquerez pas de m'en informer.

Federic.

Nach dem Concept.


2704. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Stettin, 14 juillet 1747.

Sur la dépêche que vous m'avez faite du 4 de ce mois, je vous dirai que toutes les assurances que milord Chesterfield vous a faites au sujet de la bonne volonté où la cour de Londres était relativement à l'affaire de la garantie de l'Empire au traité de Dresde, ne font guère d'impression sur moi, puisque je sais, à n'en pouvoir douter, que, si cette cour eût sérieusement voulu cette garantie, celle de Vienne n'aurait jamais osé regimber.

Au surplus, comme l'armée française aux Pays-Bas vient de remporter une victoire assez signalée sur celle des alliés, et qu'en même temps le siége de Gênes vient d'être levé, je suis fort curieux de savoir de vous quelle impression ces deux événements ont faite sur la cour de Londres et sur la nation.

Federic.

Nach dem Concept.


2705. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.

Stettin, 14 juillet 1747.

Les deux dépêches que nous m'avez faites du 4 et du 7 de ce mois, me sont bien parvenues. Vous jugez fort bien quand vous dites que, malgré l'échec que l'armée alliée aux Pays-Bas a souffert, et malgré de désir extrême que les Régents ont pour la paix, les sentiments du prince d'Orange prévaudront toujours aux autres et se règleront sur



1 Nach Klinggräffen's Bericht vom 8. Juli hatte Puyzieulx den Marquis des Issarts angewiesen „qu'il aurait à l'avenir à ménager Brühl par beaucoup de politesses, mais à se servir, dans les occasions, de la voie qu'il s'était ouverte de parler directement au Roi.“ Vergl. S. 419.