<457> maire soit muni des instructions nécessaires relativement à ce sujet; ce que vous ne manquerez pas de dire à ce dernier. Au reste, vous me ferez parvenir d'abord les éclaircissements que le ministre danois de Schulin vous fournira touchant l'affaire susmentionnée.

Federic.

Nach dem Concept.


2733. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Charlottenbourg, 8 août 1747.

Je suis de votre sentiment que, tant que la cour de Vienne recevra de l'argent des Puissances maritimes pour continuer la guerre, et tant qu'elle verra quelque rayon d'espérance à se remettre dans son ancien lustre, elle préférera toujours la continuation de la guerre à la paix. Et puisque la Hollande est à la subordination de l'Angleterre, de qui elle est entièrement dépendante, je suis moralement persuadé qu'il n'y a ni de Vienne ni de la Hollande, mais uniquement dé l'Angleterre d'où un jour la pacification générale nous parviendra. Au reste, je suis persuadé que l'avantage que les troupes autrichiennes ont eu en Italie sur celles de France,1 roidira encore plus la cour où vous êtes contre la paix.

Federic.

Nach dem Concept.


2734. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A SAINT-TROND.

Charlottenbourg, 8 août 1747.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite le 31 du mois passé de juillet. Sur ce qui regarde l'entretien que vous avez eu avec le marquis de Puyzieulx, je dois vous dire que tout ce que nous pourrons désirer de la France dans le moment présent à l'égard de la Saxe, c'est que la première ne se laisse pas trop étourdir ni trop entraîner de la Saxe, ce qui doit nous suffire présentement. Si la France peut lier les mains à la Saxe moyennant quelque somme modique d'argent, je suis toujours du sentiment que la première ne doit point laisser échapper celle-ci pour cela, mais qu'elle doit plutôt tâcher de s'en accommoder avec la Saxe et de ne la laisser point échapper. Comme je sais d'ailleurs de bon endroit que le roi de Pologne se trouve fort flatté lorsque le roi de France lui fait quelquefois des lettres de politesse de sa main propre, je crois que, si Sa Majesté Très Chrétienne lui en faisait de temps en temps, elles feraient beaucoup d'impression sur l'esprit du roi de Pologne et le tiendraient d'autant plus attaché aux intérêts et aux vues de la France.

Vous devez faire observer tout ceci au marquis de Puyzieulx, et vous remarquerez vous-même à cette occasion que, s'il y a de l'aigreur



1 Am Col d'Assiette, 19.Juli.