<461> qu'il prît des mesures pour que cet homme ne pût plus savoir ni directement ni par des voies indirectes les affaires secrètes de la France, et principalement les opérations de guerre et les entreprises qu'on méditait à l'armée.

Sur ce qui regarde les autres propos que le marquis de Puyzieulx vous a tenus sur mon sujet, et dont vous me rendez compte par votre dépêche, je me réfère à tout ce que je vous ai fait répondre par le rescrit que vous recevez à la suite de cette lettre.1 Quant aux intérêts que les marchands Splitgerber et Daum vous ont demandés à raison de différents articles dont ils prétendent n'avoir reçu que fort tard le remboursement de ma caisse de légation, je viens d'ordonner à mon ministre, le comte de Podewils, de faire régler les comptes avec le banquier Splitgerber et de les faire payer par ladite caisse, sans qu'il en vienne quelque chose à votre charge.

Federic.

Nach dem Concept.


2738. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 15 août 1747.

J'ai reçu vos dépêches du 5 de ce mois. L'on ne saurait prendre de meilleures précautions que celles que vous avez prises pour la sûreté du nouveau chiffre que je vous ai fait parvenir, et de la façon que vous vous en êtes pris et que l'on s'en est arrangé ici, il ne saurait absolument pas être trahi.

Sur ce qui concerne les avis que je vous ai donnés depuis quelque temps relativement au comte d'Ulfeld et à d'autres sujets intéressants, vous devez leur ajouter une foi entière et être persuadé que ce ne sont point de nouvelles à hasard, mais des avis sur lesquels vous pouvez compter fermement.

Si les cours de Vienne et de Londres persistent dans leurs résolutions guerrières, et à ne vouloir point entendre parler présentement de paix avec la France, je n'en serai guère en peine et mes affaires n'en souffriront pas. Malgré cela, j'apprends que la cour où vous êtes commence à avoir de nouveau de grandes appréhensions du voyage que je vais faire en Silésie, au point qu'elle a donné des ordres à plusieurs régiments en Hongrie de se tenir prêts à marcher au premier ordre, pour entrer en Moravie et en Bohême au cas que je fisse quelque mouvement contre elle pendant mon séjour en Silésie; elle a même fait témoigner ses appréhensions à ce sujet à la cour de Russie. Comme je ne doute pas qu'elle ne me fera talonner par quelques-uns de ses officiers qu'elle dépêchera en Silésie, lorsque j'y serai, pour apprendre



1 Dies Rescript betrifft den von Puyzieulx von neuem geäusserten Wunsch, die preussisch-schwedische Allianz auf Frankreich ausgedehnt zu sehen.