<464> Suède où elle soit la partie principale, elle pourrait prendre des engagements séparés avec la Suède; que je ne m'y opposerais point, mais, quant au genre de l'invitation de cette alliance-ci, la France n'avait aucune bonne raison de me faire dire des reproches là-dessus, à cause que l'objet de mon alliance avec la Suède était la défensive, et que tout article qui pourrait la faire changer d'objet ou qui pourrait directement ou indirectement me brouiller avec mes voisins, renverserait le but que je m'étais proposé de la défensive et mettrait en contradiction mes actions et mes discours. Voilà ce que vous devez insinuer convenablement au marquis de Puyzieulx, et je suis trop persuadé de sa pénétration et de ses lumières pour douter que cela ne dût faire de l'impression sur son esprit. Aussi attends-je votre rapport détaillé de quelle manière il se sera expliqué là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


2741. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 15 août 1747.

Vos dépêches du 29 du mois passé de juillet m'ont été bien rendues. Comptant sur la droiture de l'ami connu, je veux bien me fier aux assurances fortes qu'il vous a faites relativement à la convention de subsides passée entre les cours de Pétersbourg et de Londres; aussi je n'en suis plus si intrigué que je le suis présentement des intrigues que la cour de Vienne met en œuvre auprès de celle où vous êtes, et les fréquentes conférences que, selon mes dernières lettres de Vienne, le sieur Lantschinski continue également d'avoir avec les ministres autrichiens, me donnent assez à penser. C'est pourquoi vous devez avoir toute l'attention possible à bien démêler ces intrigues, pour parvenir en état de m'en pouvoir informer précisément.

Au reste, si le comte de Lestocq venait à être moins bien avec sa souveraine, je ne crois pas que j'aurais sujet d'en être fort en peine, parceque j'estime qu'il fait ou peu ou rien pour moi.

Federic.

Nach dem Concept.


2742. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A SAINT-TROND.

Berlin, 18 août 1747.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite le 10 de ce mois. Je suis fort content de la manière dont vous avez exécuté les ordres que je vous ai donnés au sujet de certaines confidences à“ faire de ma part au marquis de Puyzieulx. Quant aux soupçons frivoles sur de. secrètes intelligences que l'on m'attribue avec l'Angleterre, pour faire continuer la guerre, vous devez tâcher de les ôter de l'esprit de ce ministre et lui insinuer convenablement que, pourvu qu'il voulût y réfléchir sans