<481> que vous lui direz maintenant en termes convenables de ma part que j'étais très sensible à l'attention que le Prince son maître m'avait voulu marquer par la manière confidente dont il voulait bien s'expliquer avec moi sur toutes les propositions que lui, Gronsfeld, vous avait fait entendre.

Que, quant à l'article premier, tout ministre que Son Altesse le Prince et la République voudront m'envoyer, me serait agréable, à moins que ce ne fût quelque esprit violent.1

Qu'à l'égard du second article, touchant la vente de la seigneurie de Montfort, je ne manquerais pas de m'expliquer là-dessus, dès que j'aurais pris quelques informations nécessaires pour pouvoir me déclarer avec précision.

Sur ce qui concernait le troisième article, j'étais tout-à-fait content de la déclaration que le Prince avait bien voulu faire à ce sujet;2 que j'oublierais tout-à-fait le passé et restais persuadé qu'on ne voudra plus me donner de sujets de plainte là-dessus.

Quant à l'article quatrième, qui demande que nous allions un peu bride en main,3 vous répondrez, en termes ménagés et assaisonnés de bien des compliments, que je reconnaissais comme je devais la confiance particulière avec laquelle le Prince avait bien voulu s'expliquer avec moi sur un sujet de telle importance; que j'étais très porté à contribuer de ma part tout ce qui m'était possible, pour ramener une paix bonne et durable, et que, si je pouvais y contribuer moyennant ma médiation, j'étais tout prêt à m'y employer, si le Prince et la République pouvaient préalablement convenir là-dessus avec Sa Majesté Britannique.

Voilà le précis de ce que vous aurez à répondre au comte Gronsfeld, que vous ne laisserez pas de mêler de force de compliments polis et obligeants. Au surplus, il sera nécessaire que vous informiez à présent le baron Le Chambrier de ce que dessus, afin qu'il en puisse faire au marquis de Puyzieulx les ouvertures convenables. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


2768. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 22 septembre 1747.

J'ai bien reçu à son temps les dépêches que vous m'avez faites depuis le 29 d'août passé jusqu'au 12 de ce mois. Sur ce qui regarde



1 Als Fanatiker und erklärten Anhänger Frankreichs hatte Gronsfeld den Herrn von Calkoen bezeichnet, dessen Sendung nach Berlin durch Ammon in Vorschlag gebracht worden war.

2 Entschuldigung wegen des Durchmarsches holländischer Truppen durch preussisches Gebiet ohne directe Erlaubniss des Königs.

3 Der Prinz von Oranien liess durch Gronsfeld den König um vertrauliche Mittheilung seiner Gedanken über die Mittel zur Herbeiführung des Friedens ersuchen. Vergl. S. 484.