<486> j'attends que vous m'informiez exactement de l'impression que cet événement a faite sur le roi d'Angleterre et sur les ministres, et si l'on voudra présentement se déterminer pour la paix. Au surplus, quand milord Chesterfield vous parlera sur ce sujet, et qu'il se présentât alors une occasion assez naturelle pour parler d'une pacification générale à faire, vous devez le sonder, quoique avec beaucoup d'adresse, s'il n'y aurait pas moyen de parvenir à une paix stable et solide par la médiation de quelque puissance neutre qui voudra bien la procurer à l'Europe, et vous observerez bien alors la réponse qu'il vous fera, pour m'en faire votre rapport là-dessus. Je vous recommande cependant de vous y prendre avec bien de l'adresse, pour ne pas laisser soupçonner comme si je m'y offrais; quoique, si l'on demandât ma médiation, je ne la refuserais pas. C'est ce que je ne dis cependant que pour votre direction seule.

Federic.

Nach dem Concept.


2774. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Potsdam, 26 septembre 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 19 de ce mois. Quant à l'affaire de Magdebourg,1 je veux bien vous dire que, malgré tous les bruits qu'on en voudra faire, je n'en ferai ni plus ni moins; aussi, dès que le comte de Brühl vous parlera sur ce sujet, vous lui répondrez sèchement et avec fermeté que j'étais bien éloigné de vouloir maîtriser mes voisins, mais que le droit d'échelles de la ville de Magdebourg était incontestable et assez prouvé par tout ce que l'on en avait allégué dans la réponse donnée à M. de Bülow;2 que mon devoir m'obligeait à maintenir les droits de cette ville, et que je l'y soutiendrai d'autant plus qu'une fâcheuse expérience m'avait appris que toutes les complaisances dont j'avais usé envers la Saxe, avaient été jusqu'ici assez mal employées.

Federic.

Nach dem Concept.


2775. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A BERLIN.

Potsdam, 26 septembre 1747.

J'ai vu avec satisfaction tout ce que vous m'avez mandé par la lettre que vous venez de me faire du 24 de ce mois. Vous réitèrerez au marquis de Valory mes remercîments de la confidence que le marquis



1 Vergl. Nr. 2766.

2 Antwort auf ein Memoire des sächsischen Gesandten von Bülow vom 28. Juli in dieser Angelegenheit.