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2795. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 7 octobre 1747.

Mon cher Podewils. Vous remettrez au marquis de Valory la réponse ci-close que je viens de faire à la lettre que vous m'avez envoyée de sa part, et j'en fais joindre la copie pour votre direction. Pour ce qui regarde la négociation avec le Danemark, je veux vous dire pour votre instruction qu'il faudra, puisque je ne veux pas m'en mêler tout seul, que les Français aillent toujours d'un concert commun avec nous, et que nous ne fassions aucune proposition séparément de ceux-ci. Je ne vois cependant pas quelles contrepropositions on pourrait faire aux Danois, après la rude et dure déclaration que le sieur de Schulin a faite à l'abbé Lemaire.

Sur ce qui concerne l'affaire de Magdebourg, j'ai renvoyé le marquis de Valory au ministre d'État de Boden, qui aura à s'expliquer avec lui sur tout ce dont il s'agit dans cette affaire, et sur nos griefs, que nous avons contre les Saxons touchant l'extension du Strassenzwang de la ville de Leipzig. Quant à vous, vous ne laisserez échapper aucune occasion qui se présente pour relever au possible les mauvais procédés des Saxons envers nous, et combien ils ont abusé des condescendances que nous avons eues pour eux, et combien ils nous paient d'ingratitude à tous égards. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


2796. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LEIPZIG.

Potsdam, 9 octobre 1747.

J'ai bien reçu votre dépêche du 3 de ce mois. Satisfait que je suis de la manière dont vous avez exécuté mes ordres touchant les insinuations à faire au comte de Brühl, relativement à l'affaire du droit d'échelles de Magdebourg, je veux bien vous dire pour votre direction qu'il sera libre à vous de chipoter avec les Saxons tant que vous voudrez sur l'affaire en question, mais que de mon côté je ne me relâcherai jamais là-dessus, et que je soutiendrai fermement les droits de ma dite ville. Au surplus, ce mécontentement où le chevalier Williams est actuellement contre le comte de Brühl par rapport au renouvellement du traité de subsides entre la France et la Saxe,1 ne me déplaît pas, et vous ne laisserez pas de jeter de l'huile sur ce feu et de nourrir les soupçons du sieur Williams contre le premier ministre, s'il y a moyen que vous le puissiez faire adroitement et sans être remarqué.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 470.