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2797. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 9 octobre 1747.

La dernière poste m'a apporté la dépêche que vous m'avez faite le 30 du septembre passé. J'ai tout lieu de m'étonner de ce que la prise de Berg-op-Zoom a pu jeter la cour où vous êtes dans une consternation pareille à celle que vous me marquez, puisqu'elle a déjà compté d'avance cette place pour perdue et qu'elle a été donc déjà préparée d'en apprendre la perte. Ses craintes cependant que cet événement ne hâte la paix, pourront bientôt se dissiper, et je n'estime pas, moi, que la pacification générale soit déjà si proche comme on le croit. Ma raison est, parceque les conférences de Liége n'ont abouti presque à rien, et que d'ailleurs les Puissances maritimes paraissent vouloir risquer le tout pour le tout.

Si la cour de Vienne fait marcher quelques régiments de sa cavalerie d'Italie en Hongrie, je présume que c'est pour les y faire plus commodement subsister, parceque l'on est peut-être en défaut d'argent pour pouvoir plus fournir à leur subsistance en Italie, qui est extrêmement coûteuse là.

Federic.

Nach dem Concept.


2798. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.

Potsdam, 9 octobre 1747.

J'ai reçu votre relation du 3 de ce mois. Vos conjectures sur les démonstrations de la cour de Londres, comme si elle voulait se prêter à la paix, me paraissent bien fondées. La fermentation qui continue parmi le peuple de Hollande, le nouveau parti qui s'est formé en Zélande, et les fausses mesures que le prince d'Orange prend dans ces conjonctures, me font craindre quelque révolution prochaine en Hollande; reste à voir quel parti y succombera. En attendant, vous devez vous conduire avec beaucoup de prudence, selon que je vous l'ai déjà recommandé.

Federic.

Nach dem Concept.


2799. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 9 octobre 1747.

J'ai reçu vos dépêches du 23 du septembre passé. Sur ce qui regarde l'affaire du capitaine Stackelberg, vous ferez conformément à mes intentions quand vous parlerez une seconde fois ministérialement au Chancelier, si l'élargissement du celui-là dût encore tramer. J'approuve que vous ayez agi confidemment avec le sieur Wulwfenstjerna, dès qu'il