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2830. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 8 novembre 1747.

J'approuve tout-à-fait que vous avez informé le sieur Le Chambrier des plaintes du ministre du roi de Sardaigne en Angleterre sur le traité ménagé par Rosenberg avec l'ambassadeur d'Espagne à Lisbonne,1 et je veux bien agréer que vous en parliez par manière d'acquit au marquis de Valory, pour lequel je vous adresse ci-close la réponse à sa lettre que vous m'avez envoyée. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach dem Concept.


2831. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Chambrier berichtet, Paris 30. October; „Je crois que le marquis de Valory aura eu ordre de sa cour de remettre aux ministres du cabinet de Votre Majesté le mémoire ci-joint lequel le marquis de Puyzieulx m'a envoyé,2 Comme cette cour prévoit peut-être que son commerce avec la république de Hollande sera interrompu d'une manière ou d'autre, si la guerre continue entre la France et les Hollandais, on voudrait ici y substituer le pavillon de Votre Majesté, afin que les Français trouvassent par ce moyen ce qu'ils ont eu jusqu'à présent par les bâtiments hollandais qui ont été reçus dans les ports de France; mais comme il n'y a point de traité de commerce entre Votre Majesté et la France, et que celle-ci n'en fera jamais qu'autant qu'elle y trouvera son intérêt, elle voudrait que le pavillon de Votre Majesté pût lui être utile dans l'objet qu'elle a en vue, et sans donner au pavillon de Votre Majesté une jouissance plus longue d'une exemption de droits, que la France ne prétendrait que simple tolérance de sa part et qu'elle voudrait bien dissimuler tant qu'il n'y aurait point de traité de commerce entre Votre Majesté et elle, et que les choses avec les Hollandais resteraient sur le pied où on présume ici qu'elles peuvent se trouver dans quelque temps.“

Potsdam, 10. November 1747.

Auf den von Sr. Königl. Majestät deshalb sogleich erhaltenen Befehl habe von Höchstderoselben wegen des Wirklich Geheimen Etatsund Cabinetsministers Herrn Grafen von Podewils Excellenz melden sollen, wie Sr. Königl. Majestät diejenige Considerationes, so der p. von Chambrier in seiner letzteren Dépêche vom 30. vorigen Monats wegen des bekannten Antrages, unter Höchstderoselben Pavillon ein Commercium mit Frankreich zu etabliren, berühret hätte, aller Attention werth, und dahero dem p. Chambrier vorläufig dahin zu antworten wäre, dass, wenn man über diejenige Punkte, so diese Sache noch accrochirten, würde conveniren können, alsdann Se. Königl. Majestät Dero Ortes dahin arbeiten lassen wollten, dass dieser Handel nicht auf eine willkürliche Zeit getrieben, sondern vermittelst eines ordentlichen und beständigen Commercetractats mit Frankreich eingerichtet und geführet werden müsste. Nach dieser Sr. Königl. Majestät Intention möchten Ew. Excellenz auch dieses Négoce mit dem Marquis de Valory dirigiren und denselben vorläufig darüber



1 Vergl. S. 507.

2 Vergl. S. 514.