<530> car il n'est pas naturel à croire que le frère aîné du prince Xavier voudrait faire de grandes dépenses en argent pour faire avoir à celui-ci une chose qu'il aimerait toujours mieux d'avoir pour soi-même.

Au surplus, vous devez tâcher par tous les moyens convenables à avoir de fréquents entretiens avec le chevalier Williams pour le faire expliquer sur différents sujets. Je vous permets même que vous lui puissiez faire confidence du dessein que j'ai de vous nommer mon ministre en Angleterre, dès que la cour de Londres aura nommé celui qu'on voudra m'envoyer, si vous croyez que cela puisse effectuer que le sieur Williams s'ouvre encore plus confidemment envers vous.

Federic.

Nach dem Concept.


2845. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 25 novembre 1747.

Le chevalier Wilhams, ministre de la Grande-Bretagne à la cour de Dresde, ayant reçu au commencement du mois d'octobre dernier des lettres de créance comme ministre d'Hanovre, afin de presser le remboursement d'un capital en argent qui passe les deux millions d'écus d'Allemagne que le roi d'Angleterre a avancés d'Hanovre au roi de Pologne, l'année 1744, pour déterminer celui-pi et le mettre en état de faire marcher alors 30,000 hommes de ses troupes en Bohême, afin d'y servir de supports à la reine de Hongrie — je viens d'apprendre de bonne part que, malgré les instances les plus vives que ledit chevalier a faites à Dresde pour que la cour d'Hanovre eût le remboursement de ce capital, il n'en a pu rien obtenir, par l'état tout-à-fait délabré où se trouvent les finances de la Saxe, dont ledit chevalier a fait une description peu avantageuse. Je sais d'ailleurs qu'on en est fort embarrassé et inquiet à Hanovre. Comme je souhaiterais bien d'être informé de quel œil le roi d'Angleterre regarde ce manque de payement de la cour de Dresde, vous devez vous mettre au fait si le roi d'Angleterre est bien aigri contre celui de Pologne de ce qu'il ne lui rembourse point les deux millions en question, et m'en faire votre rapport.

Federic.

Nach dem Concept.


2846. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 25 novembre 1747.

Je ne sais que trop que, quand une fois les ministres de France sont entêtés sur une chose, ils n'en démordent guère malgré toutes les bonnes raisons qu'on leur allègue du contraire; c'est pourquoi je n'ai nul doute que vous n'ayez deviné juste, dans votre dépêche du 10 de ce mois, que, lorsque vous aurez l'occasion de parler au marquis de Puyzieulx sur les raisons que j'ai à ne pas me précipiter pour envoyer un