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2877. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 26 décembre 1747.

Votre dépêche du 9 de ce mois m'a été rendue. Je crois que vous vous trompez quand vous êtes dans la persuasion que, la Diète présente de la Suède finie, les démonstrations de la Russie contre la Suède et les impertinences du premier ministre ou finiront tout-à-fait ou diminueront au moins; de l'humeur que celui-ci est, selon le système qu'il a une fois adopté, il ne cessera pas d'agacer la Suède dans toutes les occasions qu'il saura trouver. Je dois m'attendre qu'il ne manquera pas de faire la même chose à mon égard.

Je n'ai pas grande opinion des conséquences qui résulteront de la brouilierie entre le Chancelier et le sénateur Odujewski; du caractère timide et peu entreprenant que l'ami important est, il laissera passer de bien meilleures occasions que celle-ci, sans en tirer parti. Voilà enfin la marche des troupes russes résolue et la négociation sur ce sujet constatée,1 tout comme je vous l'ai prédit, quoique vous m'aviez toujours soutenu le contraire. A présent, vous me rendrez un service important, si vous pouvez disposer l'ami important pour qu'il vous instruise exactement sur le contenu de chaque article du traité conclu, et que vous tâchiez d'ailleurs à bien démêler s'il y a, outre le traité principal, des articles secrets ou séparés qu'on ne voudra pas communiquer aux autres cours, afin de pouvoir m'en faire un rapport exact

Federic.

Nach dem Concept.


2878. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 29 décembre 1747.

J'ai reçu vos dépêches du 12 de ce mois, sur lesquelles je n'ai cette fois qu'à vous dire que vous devez tâcher à m'instruire exactement sur la somme des subsides dont les ministres des Puissances maritimes sont convenus avec la Russie et des articles du traité fait à ce sujet. Au surplus, c'est sur le général Bismarck que les Autrichiens voudront que le choix du commandant de troupes russies tombât.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 528 Anm. 2.