<92> négociateurs hollandais1 touchant mon inclusion dans le traité qu'on va faire, et que je le priais de regarder toujours nos intérêts comme indissolubles. Vous lui insinuerez en même temps combien je souhaitais, vivant en une si étroite confidence avec la France, qu'on voulût s'ouvrir un peu plus, surtout dans ce qui se traite avec les Saxons et principalement par rapport aux affaires de Pologne, pour que je puisse ou aider la France ou du moins ne point faire quelques démarches contraires à ses vues.

Federic.

Nach dem Concept.


2221. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 12 mai 1746.

Les nouvelles que vous m'avez marquées par votre dépêche du 26 du mois d'avril passé, m'ont été fort agréables, voyant par là que je gagnerai au moins cette année sans avoir à craindre d'avoir quelque démêlé avec la Russie; ce qui est tout gagné pour moi. Au reste, je vous recommande encore les intérêts du colonel Manstein, pour qu'on lui expédie son congé par écrit, étant résolu de faire la même chose par rapport au lieutenant Hagert, dès qu'on se prêtera à congédier le colonel Manstein; car de faire des avances à l'Impératrice, ne me servira de rien auprès d'elle, aussi longtemps que le ministre continue d'être si mal disposé contre moi.

Federic.

Nach dem Concept.


2222. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LEIPZIG.

Klinggräffen berichtet, Leipzig 7. Mai: „Le ministre impérial a voulu sonder avant-hier le comte de Brühl si le bruit était fondé d'un traité avec la France pour la neutralité, moyennant des subsides ; ce dernier n'a pas tout à fait affirmé la chose, mais lui ayant rappelé le passé, et la façon avec laquelle surtout le roi d'Angleterre en avait agi envers le Roi son maître, il lui a demandé si on pouvait trouver mauvais qu'on songeât à ses propres affaires, ajoutant cependant qu'on n'aurait point été éloigné de donner les troupes, si on avait voulu les prendre aux conditions que le Roi avait proposées, et que ce Prince les donnerait peut-être

Potsdam, 12 mai 1746.

J'ai trouvé assez curieuses les nouvelles que vous venez de m'apprendre par la relation que vous m'avez faite le 7 de ce mois, surtout celle par rapport à la manière dont le comte de Brühl s'est expliqué au ministre impérial, lorsque celui-ci a voulu le sonder sur le traité de subsides avec la France. Comme cette chose pourrait tirer en conséquence et causer de la brouillerie entre les deux cours,



1 Wassenaer und Gilles. Vergl. S. 51.