2318. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Potsdam, 30 août 1746.

J'ai reçu à la fois vos deux dépêches en date du 16 et du 19 de ce mois. Comme il y a toute apparence qu'on viendra à tenir un congrès à Breda, pour tâcher d'y convenir des articles préliminaires pour parvenir à une paix générale, je vous réitère mes ordres que je vous ai fait déjà donner, que vous deviez renouveler mes instances auprès de milord Harrington pour que je sois compris dans la paix générale, et que la garantie pour ma Silésie et le comté de Glatz y soit nommément comprise, selon ce que le roi de la Grande-Bretagne s'est engagé par notre convention. Vous devez d'ailleurs demander à milord Harrington s'il ne trouvait pas convenable qu'aussitôt qu'on serait convenu à ce congrès des préliminaires de la paix, j'y envoyasse un ministre de ma part qui y eût soin de mes intérêts, et vous ne manquerez pas de me mander de quelle manière il s'est expliqué là-dessus.

Quant au conseil que milord Harrington vous a donné touchant certaine lettre que vous avez pour le roi d'Angleterre comme électeur<169> d'Hanovre,169-1 je veux que vous deviez suivre ce conseil et assurer ce milord de votre discrétion, en ajoutant que vous n'abuseriez jamais de tant de bonne volonté qu'il me témoignait en toutes les occasions.

Vous faites mention de visites fréquentes où le ministre autrichien est avec le lord Granville; vous devez me mander combien ce dernier peut avoir encore de l'ascendant sur l'esprit du Roi, et si ses idées entrent encore pour quelques choses dans le conseil …169-2

Federic.

Nach dem Concept.



169-1 Das Rundschreiben an die Reichsstände wegen der Reichsgarantie des dresdner Friedens, d. d. Berlin 19. Juli 1746; vergl. S. 135 Anm. Harrington hatte zu Andrié gesagt: „Qu'il croyait que je ne devais faire usage de cette lettre qu'après que l'acte de garantie par l'Angleterre serait expédié et signé, et qu'alors le reste irait tout de suite et plus sûrement. Mais il m'a fort recommandé de ne faire connaître à personne ici qu'il eût connaissance de cette lettre.“

169-2 Der Schluss betrifft den Ankauf von Früchten etc.