2386. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE FINCKENSTEIN A STOCKHOLM.

Potsdam, 24 octobre 1746.

Vous m'avertissez, par la depêche que vous m'avez faite le 7 de ce mois, que ma sœur, la Princesse Royale, me fait marquer par vous qu'elle se verrait obligée de m'écrire dorénavant avec moins de liberté que par le passé, puisqu'elle était avertie de bonne part que ses lettres ne passeront plus en sûreté, après l'élection du comité secret, et que<217> Son Altesse Royale s'en rapporterait pour les affaires de conséquence aux rapports que vous me ferez, et que la même raison vous obligerait de chiffrer plus souvent que vous ne l'avez fait par le passé. Je saurai m'y régler; mais comme vous me marquez, par la relation que vous m'avez faite en date du 11 de ce mois, que l'élection du comité secret s'est tournée beaucoup au delà de ce que vous en avez pu espérer, je ne saurais pas concilier cela avec l'avis que la Princesse Royale ma sœur m'a fait donner comme ci-dessus, et il m'y paraît être un contradictoire; c'est pour quoi vous devez m'expliquer cet énigme.

Au surplus, puisque vos amis du comité secret sont de l'opinion que la négociation de l'alliance défensive pourrait être bien facilitée, si je donnais les mains à la proportion de 6,000 contre 9,000 hommes, et que je ne voulusse pas insister sur 1,000 hommes de plus, je veux bien, en tout cas, m'y prêter, sur quoi mon ministère des affaires étrangères vous expliquera plus amplement encore mes intentions.

Federic.

Nach dem Concept.