2393. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

<222>

Warendorff berichtet, Petersburg 15. October, Woronzow sei zur Zeit auf dem Lande: „J'irai le voir, aussitôt qu'il sera de retour, et je l'avertirai de ce que je viens d'apprendre, savoir que l'Impératrice, le soir même qu'elle est revenue dernièrement de Czarsko-Selo, a fait appeler un courrier de cabinet … auquel elle a remis des dépêches de la dernière importance pour les porter à Vienne … Il est à remarquer que cette grande princesse a été seule avec le conseiller privé Tscherkassow, en expédiant ce courrier. On présume pourtant que le Grand-Chancelier en ait eu connaissance. Peut-être que celui-ci, de concert avec les ministres des puissances alliées contre la France qui sont ici, a engagé sa souveraine d'envoyer ce courrier à Vienne, pour dissuader l'Impératrice-Reine, en lui promettant du secours de ce côté-ci, de donner les mains à un accommodement avec Sa Majesté Très Chrétienne, après les grands avan-

Potsdam, 31 octobre 1746.

J'ai reçu votre relation du 15 de ce mois. Vous faites fort bien d'avertir le comte de Woronzow de tout ce que vous venez d'apprendre, surtout dans une affaire de telle importance comme celle dont vous faites mention; mais il me paraît étrange et fort curieux que ce comte, quoiqu'il soit fort bien dans l'esprit de sa souveraine et qu'elle lui fasse toutes sortes de distinctions, ne soit cependant point demandé pour donner son avis dans des affaires d'importance, ainsi qu'il paraît presque qu'il n'ait guère d'influence dans les affaires et qu'il ignore même ce qui s'y passe: paradoxe, sur lequel j'attends

tages remportés en Italie par les Autrichiens, lesdits ministres se nattant que les conférences qu'on va entamer a Breda iront à vau-l'eau.“

votre explication. Au reste, vous tâcherez au possible de pénétrer de quoi il s'est agi dans les dépêches qu'un courrier a apportées à Vienne.

Federic.

Nach dem Concept.