2397. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 4 novembre 1746.

Votre relation en date du 18 d'octobre passé m'est bien parvenue. Je suis très content de tout ce que vous me marquez au sujet du Vice-Chancelier; aussi ne perdrez-vous aucune occasion qui se présentera à vous, pour le flatter au possible, quoique sans trop d'affectation. Ce qui m'importe le plus, c'est que je souhaiterais qu'il ne tarderait pas trop à mettre la main à l'ouvrage qu'il médite, et qu'il en fasse une bonne fin. Car nous autres ici sommes tous du sentiment qu'il n'y a pas moyen que les deux Chanceliers se puissent conserver ensemble, et que l'un culbutera donc l'autre dès qu'il pourra. Il m'est donc d'une grande importance d'être instruit exactement de tout ce qui passe à cet égard, et vous devez me marquer à chaque jour de poste ordinaire si le Vice-Chancelier commence à gagner le dessus, et s'il prend du terrain sur son rival ou non. Ce que vous ne manquerez pas d'observer soigneusement.

Federic.

Nach dem Concept.

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