2471. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 27 décembre 1746.

J'ai reçu votre dépêche du 17 de ce mois. Tout ce que les Autrichiens peuvent tirer d'avantages de la correspondance qu'ils entre<274>tiennent encore en Silésie, ne peut être que d'avoir quelques avis en temps de guerre de ce qui se passe; au reste, on ne reprend pas des provinces par ces bagatelles-là.

Les affaires de la Turquie deviennent de jour en jour plus intéressantes; on me mande de Venise qu'au rapport du baile à Constantinople ce sont les ministres français qui ont moyenne la paix entre la Porte Ottomanne et la Perse, qu'une condition de cette paix doit être que la Perse se joindra aux Turcs pour attaquer la Russie du côté d'Astracan, qu'on avait appelé le khan des Tartares à Constantinople pour convenir des moyens d'attaquer la Russie en même temps qu'on revendiquerait le Banat et la Transylvanie sur la cour de Vienne, et qu'on refusait constamment d'admettre le ministre de Vienne en qualité de ministre impérial. Je ne vous dis tout ceci que pour vous mettre d'autant mieux au fait, afin de bien approfondir ces affaires pour m'en pouvoir faire des rapports exacts.

Federic.

Nach dem Concept.