2518. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 3 février 1747.

Vous ferez fort bien de répondre au marquis de Puyzieulx dans le sens que vous me marquez par la relation que vous m'avez faite le 23 du mois dernier de janvier, s'il venait à vous parler de la triple alliance dans le même esprit que son prédécesseur le fit d'abord lorsqu'il me la fit proposer, et vous pouvez être assuré que je ne me départirai jamais de la résolution que j'ai une fois prise sur cette affaire, étant déterminé de laisser plutôt tomber mon alliance à faire avec la Suède que de la faire sur le pied que le marquis d'Argenson me fit proposer d'abord. Au reste, je viens d'apprendre de Dresde que le duc de Richelieu, à son départ de là, a été fort satisfait du comte de Brühl, sa trop grande vivacité ayant succombée aux paroles emmiellées et trompeuses de ce dernier. Il sera utile pour mon service que vous tâchiez à prévenir d'une manière convenable les ministres de France là-dessus, sans quoi on pourrait avoir une idée très imparfaite de la cour de Saxe, ce qui ne manquerait pas de gâter les affaires.

Federic.

Nach dem Concept.