2570. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Berlin, 17 mars 1747.

Monsieur. Je vois avec la plus parfaite satisfaction, par votre lettre, l'amitié et l'attention que veut bien me marquer le Roi votre maître;345-1 j'en fais un cas trop particulier pour n'en être pas extrêmement flatté, et je serai toujours charmé que Sa Majesté Très Chrétienne soit convaincue de ma façon de penser à cet égard. Je me suis appliqué dans toutes les circonstances à lui prouver avec quelle sincérité je partageais la vérité de ses sentiments, et persuadé que je suis, par la manière dont vous me le promettez, qu'elle voudra bien ne point changer dans sa conduite, je m'empresse de mon côté à l'assurer que la mienne ne variera jamais. C'est ce que je vous prie, Monsieur, de lui marquer de ma part, de la manière la plus propre à l'en bien persuader. Quant à l'accession du Roi votre maître au traité d'alliance entre moi et la Suède, je compte de pouvoir arranger cette affaire de la sorte qu'on invitera à la fois à cette accession et Sa Majesté Très Chrétienne et l'impératrice de Russie. Comme il est difficile de penser que cette dernière puissance voudra s'y prêter, ce ne sera donc vis-à-vis d'elle qu'une simple formalité, à la vérité absolument indispensable, mais qui ne doit empêcher le Roi votre maître de donner son accession à ce traité.

Federic.

Nach dem Concept.



345-1 Valory's Schreiben, Berlin 14. März, enthält im Eingange „les assurances les plus formelles de la résolution qu'il [le Roi Très Chrétien] a prise de ne jamais séparer ses intérêts des vôtres, Sire.“