2683. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 27 juin 1747.

La dépêche que vous m'avez faite du 13 de ce mois, m'est bien parvenue; sur laquelle je veux bien vous dire que, quoique je n'aie pas assez de connaissance des affaires intérieures de la Suède pour en pouvoir juger avec précision, je suis néanmoins du sentiment que le meilleur parti à prendre dans le moment présent serait de mettre fin à la Diète. La crainte que la Russie pourrait faire alors quelques nouvelles démonstrations guerrières sur la frontière de Suède qui pourraient occasionner une nouvelle convocation des États, me paraît un peu frivole, et l'on devrait être assez informé des difficultés que la Russie a eues jusqu'ici à réaliser ses momeries; de plus, pour convoquer une Diète, il faut assez de temps, pendant lequel on sera toujours à même de disposer les esprits pour être tels qu'on les désire. Mais comme ce sont des<421> choses qui regardent proprement l'intérieur du royaume, je ne saurais m'en mêler directement.

Federic.

Nach dem Concept.