2702. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A BRUXELLES.

Stettin, 14 juillet 1747.

Je ne vous fais la présente que pour accuser les dépêches que vous m'avez faites du 28 du mois dernier et des 2, 4, 5 et 6 de ce mois. Je ne suis point surpris quand vous me mandez que les Brabançons sont autrichiens jusqu'à la moëlle et qu'ils voudraient bien être débarrassés des Français et du maréchal de Saxe; ordinairement on n'est pas fort prévenu pour ceux qui nous font payer des contributions, mais les Français se soucieront fort peu de l'affection ou de la haine de ces gens, pourvu qu'ils paient bien.

Je crains que l'avantage que l'armée française vient de remporter sur celle des alliés, ne soit pas si décisif qu'on l'a prôné d'abord, et que, si l'on ne profite pas de la première consternation des alliés pour prendre Mastricht, il se pourrait aisément arriver qu'il y eût encore une affaire entre les deux armées pendant cette année-ci.

Federic.

Nach dem Concept.