2726. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 31 juillet 1747.

J'ai bien reçu vos dépêches du 15 de ce mois. Tout ce que vous me mandez au sujet de la convention qui vient d'être signée entre les ministres de Russie et celui de l'Angleterre, est très conforme aux autres avis que j'ai eu à ce sujet. Quant au Danemark, je ne néglige rien de ma part pour le faire revirer à nous, mais il me paraît que, d'un côté, le Danemark s'est un peu trop aventuré avec la cour de Pétersbourg pour qu'il n'en puisse pas reculer de but en blanc, et, de l'autre côté, la Suède ne paraît pas avoir la souplesse qu'il faudrait pour établir une bonne harmonie avec le Danemark; c'est ce qui me fait envisager cette négociation comme assez difficile et de fort longue haleine.

Au reste, mes ministres du département des affaires étrangères vous auront averti que j'ai fait lire au comte de Keyserlingk l'original du traité fait entre moi et la Suède. Je dois me persuader qu'une attention si distinguée que j'ai témoignée par là à la cour de Russie, doit faire quelque impression sur elle; au moins ne laisserez-vous pas de bien relever à l'ami connu cette preuve singulière de la pureté des mes intentions à l'égard de la Russie.

Federic.

Nach dem Concept.