2742. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A SAINT-TROND.

Berlin, 18 août 1747.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite le 10 de ce mois. Je suis fort content de la manière dont vous avez exécuté les ordres que je vous ai donnés au sujet de certaines confidences à“ faire de ma part au marquis de Puyzieulx. Quant aux soupçons frivoles sur de. secrètes intelligences que l'on m'attribue avec l'Angleterre, pour faire continuer la guerre, vous devez tâcher de les ôter de l'esprit de ce ministre et lui insinuer convenablement que, pourvu qu'il voulût y réfléchir sans<465> prévention, il trouverait d'abord qu'il était impossible que moi qui cherchais à séparer les Danois des liaisons où ils étaient entrés avec la cour de Londres, et qui d'ailleurs venais de rappeler le ministre que j'ai eu jusqu'ici à cette cour, n'y laissant de ma part qu'un simple secrétaire d'ambassade, puisse jamais être en assez bonne intelligence avec cette cour-ci pour pouvoir lui donner des conseils, soit pour la continuation de la guerre, soit pour la paix. Mais que je ne saurais attribuer ces soupçons qu'aux insinuations fausses que les Saxons ne discontinuaient pas de faire contre moi et qu'on écoutait un peu trop légèrement.

Federic.

Nach dem Concept.