2866. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 16 décembre 1747.

Je n'ai rien à ajouter au contenu du rescrit que vous recevrez à la suite de celle-ci du département des affaires étrangères544-2 en réponse à votre dépêche du 28 du novembre passé, sinon que, malgré que la négociation sur la marche des 30,000 Russes tire en longueur, par les demandes exorbitantes que la cour de Russie y fait, je suis cependant, moi, toujours du sentiment qu'elle parviendra à sa maturité et que la marche se fera à peu près au mi-janvier ou une couple de semaines après. Outre les considérations que je vous ai faites savoir à ce sujet, l'argent d'Angleterre est un trop grand appât pour cette cour, dans la situation où elle est par rapport à ses finances, pour qu'elle le dût refuser, et comme elle a fait d'ailleurs, cette année-ci, une augmentation de ses troupes, sans savoir de quoi l'entretenir de ses propres fonds, il faudra de deux choses l'une, ou qu'elle congédiât cette augmentation, ou qu'elle accepte les subides que les Puissances maritimes lui offrent à l'égard d'un secours de troupes, afin de soutenir l'ostentation qu'elle a voulu faire par ladite augmentation.

Federic.

Nach dem Concept.

<545>

544-2 Betrifft die Verstimmung der Holländer über den langsamen Gang der Verhandlungen mit Russland, sowie die Beziehungen Sachsens zu Russland.