<110> j'ai jugé convenable de vous l'adresser par la présente, en vous recherchant d'ajouter entière créance à tout ce qu'il vous dira de ma part, et de seconder les instances et les représentations qu'il a ordre de faire relativement au principal objet de sa commission. Je me flatte d'autant plus que vous vous prêterez sans peine à mes désirs qu'ils ne renferment rien qui ne soit très conforme non seulement aux engagements que Sa Majesté Impériale a contractés avec moi, mais encore à nos intérêts mutuels.

Federic.

Nach dem Concept.


3061. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 13 mai 1748.

Les avis qu'on vous a donnés sur la paix et dont vous me faites votre rapport en date du 4 de ce mois, me paraissent être passablement bons. Toutefois avez-vous ignoré que la France a chipoté avec la cour de Vienne sur une paix particulière, et que les Puissances maritimes, s'en étant aperçues, ont, sans attendre la concurrence de ladite cour, signé les préliminaires de la paix à faire.

Votre grande attention doit être présentement d'être informé au juste de la conduite que tiendra la cour de Vienne dans les circonstances inopinées où elle se voit tout-à-coup, et principalement vous tâcherez de savoir les arrangements que fera la reine de Hongrie, dès que les subsides qu'elle reçoit des Puissances maritimes viennent à cesser.

Sur ce que vous dites que l'Impératrice-Reine avait fait expédier des ordres aux chefs de ses régiments de ne point remplacer par des avancements les vacances qu'il y aurait dans lesdits régiments, il m'est venu en pensée qu'il pourrait bien être question de quelque réduction des troupes autrichiennes à laquelle l'Impératrice-Reine se verrait peut-être obligée par un manque de moyens qui lui résulterait de la perte de ses provinces cédées. Vous ferez tout ce qui dépendra de vous pour ajuster l'affaire de la tutelle de Weimar en faveur du duc de Saxe-Gotha.

Federic.

Nach dem Concept.


3062. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A LEIPZIG.

Potsdam, 13 mai 1748.

Votre dépêche du 8 de ce mois m'a été rendue. Vous ne toucherez rien davantage dans vos dépêches immédiates qui ait du rapport à l'affaire du colonel La Salle, mais vous vous contenterez d'en faire seulement mention dans vos dépêches ordinaires. Je suis à cette heure à attendre votre rapport sur l'espèce de payement qu'on aura fait