<111> à mes sujets de leurs billets de Steuer, échus à la présente foire de Leipzig. Au reste, je vous recommande principalement, pour le moment présent que les préliminaires de paix ont été signés entre la France et les Puissances maritimes, d'avoir grande attention sur les impressions que cet événement pourra faire tant sur le roi de Pologne lui même et sur Brühl qu'en général sur tous ceux de delà, et vous me manderez comment ils en ont reçu et envisagé la nouvelle. Je crois aussi que la Saxe se servira de la paix pour prétexte à réformer ses troupes et qu'elle voudra donner à penser après cela que c'est la paix qui fait qu'elle en agit ainsi, pendant que la triste situation dans laquelle elle se trouve actuellement l'y aurait sûrement nécessité, quand bien il n'y aurait point eu encore de paix faite. Vous en ferez, aussi, un objet de votre attention.

Federic.

Nach dem Concept.


3063. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 13 mai 1748.

J'ai reçu vos dépêches du 27 d'avril dernier. L'appréhension dans laquelle le Chancelier a paru être, a été pleinement réalisée par la signature des préliminaires de paix entre les Puissances maritimes et la France dont je vous ai déjà fait mention. Il ne me reste aucun doute que le Chanceher n'en soit mécontent au suprême degré, et son mécontentement doit naturellement être augmenté par l'exprès que les Puissances maritimes viennent de dépêcher, à ce qu'on m'assure, au corps auxiliaire russien, pour lui faire suspendre toute marche ultérieure. Tous ces changements imprévus doivent vous faire redoubler d'attention, pour savoir les impressions qu'ils feront sur la façon de penser de la cour où vous êtes, et quels seront les arrangements que cette cour pourra prendre en conséquence. Vous tâcherez surtout d'être informé si la résolution que les Anglais viennent de prendre relativement à la paix, pourrait donner occasion à aigreur entre l'Angleterre et la Russie, ou bien si, nonobstant de cela, elles continueront à être d'intelligence et d'accord ensemble.

En attendant, l'unique fâcheux qu'il y ait à l'événement de la paix, c'est que les Suédois s'en trouveront avoir les mains plus liées pour leurs arrangements intérieurs en cas de mort du roi de Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


3064. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 14 mai 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 3 de ce mois. Je vous écrivis en date du 8 de ce mois que le chevalier Legge m'avait recherché pour que