<112> j'employasse ma médiation au rétablissement de la pacification générale ; je vous mandais en même temps que j'y avais consenti, lorsqu'incontinent après il me vint la nouvelle que les préliminaires de paix avaient déjà été signés entre la France et les Puissances maritimes. J'en suis plus aise encore que de la susdite recherche de ma médiation, et je prends toute la part imaginable à la paix glorieuse que la France a conclue ainsi qu'elle l'a fait, m'attendant, au reste, que pour sûr elle ne m'y aura point oublié.

Federic.

Nach dem Concept.


3065. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 14 mai 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 30 d'avril dernier. Je suis très content de la personne du chevalier Legge, et ses bons sentiments me donnent lieu d'en être entièrement satisfait.

J'étais convenu généralement avec le chevalier sur les propositions dont il s'était ouvert à moi, mais je n'en fus pas plus tôt d'accord avec lui, qu'il me vint la nouvelle que les préliminaires de paix avaient été signés entre les Puissances maritimes et la France.

Je puis bien dire que je suis des plus aises que la guerre ait enfin été terminée par le moyen de l'Angleterre, et j'y prends d'autant plus de part que je me crois fondé pour pouvoir espérer que l'Angleterre aura pourvu dans lesdits préliminaires de paix tant à mon inclusion qu'à la garantie de toutes mes possessions actuelles, et qu'ainsi je me trouverai en état de me lier le plus étroitement avec elle.

Vous en parlerez sur ce pied-là au duc de Newcastle, le plus obligeamment et avec autant de politesse que possible.

Federic.

Nach dem Concept.


3066. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.

Potsdam, 14 mai 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 7 de ce mois. Vous serez extrêmement attentif à tout ce qui se passe au moment présent et vous m'en ferez vos rapports bien fréquents. Je n'ai point lieu de douter de mon inclusion dans les préliminaires qui viennent d'être signés; si toutefois je me trouvais déchu de mon espérance et que les circonstances s'y fussent refusées jusqu'ici, je crois pour sûr et certain que la susdite inclusion se fera dans le traité de paix même et que la garantie de toutes mes possessions actuelles et principalement celle de la Silésie m'y sera stipulée de la manière la plus solennelle, aucune des puissances contractantes n'y ayant non seulement rien contre, mais toutes m'ayant plutôt fait promettre et assurer positivement qu'elles y pourvoiraient, à la présente pacification générale.