<150> vous instruisiez le sieur Andrié, afin qu'il s'en éclaircisse avec M. de Legge comme par un mouvement de curiosité, sous prétexte que des lettres qu'il avait reçues de Baireuth ou de Nuremberg lui avaient marqué ces particularités, et qu'il était ainsi assez curieux de savoir ce qui en pourrait être. Au reste, ayant eu la nouvelle, qui m'a fait bien de la peine, que depuis quelque temps vous vous trouviez fort incommodé d'un asthme, je souhaite fort de savoir de vous si vous vous en trouvez soulagé à présent. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Aasfertigung.


3126. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Michel] berichtet, London 14. Juni: „J'ai vu hier le duc de Newcastle, qui m'apprit qu'il avait absolument fixé le jour de son départ à mercredi prochain, 19 de ce mois. Je lui dis que ... Klinggræffen devait être arrivé à Hanovre, même avant le Roi. Il me témoigna qu'il serait charmé de l'y trouver et de travailler avec lui à l'union que l'on se proposait de resserrer entre Votre Majesté et Sa Majesté Britannique; qu'il ne doutait point qu'après les marques réelles que l'Angleterre avait données à Votre Majesté relativement à Son inclusion dans les préliminaires, Elle ne fût très disposée de Son côté à apporter toutes les dispositions nécessaires au but qu'on se proposait ... „Si le Roi votre maître [poursuivit-il] veut se lier étroitement avec nous, nous espérons qu'il en voudra faire autant avec nos alliés, et entre autres avec l'Impératrice-Reine, puisque je suis bien aise de ne pas vous cacher que c'est sur ce pied-là que j'entamerai la négociation avec M. de Klinggræffen, en vous priant de le faire connaître au Roi votre maître.“ Il nous faut, m'ajouta-t-il, ménager la cour de Vienne, nous ne pouvons pas nous passer d'elle, et comme nous avons fait tout ce qu'il dépendait de nous pour convaincre Sa Majesté Prussienne de notre sincérité envers Elle, nous nous attendons aussi qu'Elle voudra ôter tout soupçon et toute inquiétude à nos alliés.“

Potsdam, 24 juin 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 20 de ce mois. A en juger par ce qui m'en revient jusqu'à présent, l'Angleterre aussi bien que la Hollande continuent toujours à être des mieux disposées à mon égard.

La copie ci-jointe vous dira que les Autrichiens en sont jaloux, par les insinuations qu'ils viennent de faire au duc de Newcastle — apparemment pour traverser les liaisons qui pourraient naître de la bonne intelligence qui subsiste entre moi et les Puissances maritimes — que, si l'Angleterre prenait des liaisons avec moi, il faudrait qu'eux [les Autrichiens] fussent de la partie, ce qui ainsi sera maintenant le grand point à décider.

Pour ce qui me regarde, je resterai toujours ferme dans le système que j'ai adopté, savoir que je me donnerai tous les mouvements imaginables pour me concilier, s'il est possible, les Anglais et les Hollandais, afin de nie lier étroitement avec eux, puisque mes intérêts le demandent; mais j'emploierai en même temps tout mon savoir-faire pour leur faire comprendre que pour mon particulier il y avait une grande différence, par la situation de mes États, que je me liasse avec