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2908. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 25. Januar: „Valory me dit aujourd'hui qu'on lui mandait de Hollande que le traité de subsides entre la République et le duc de Brunswick-Wolfenbüttel était sur le point d'être conclu et qu'il voudrait bien savoir les sentiments et les intentions de Votre Majesté s'il n'y avait pas moyen d'arrêter encore pour quatre semaines la conclusion de ce traité, pour avoir le temps de faire parvenir peut-être quelques offres de la part de la France au Duc, qui trouverait mieux son compte à toucher de l'argent sans donner des troupes, comme faisait le Danemark.... Je lui répondis que la France aurait mieux fait, à ce que je croyais, d'y songer plus tôt.“

Berlin, 26. Januar 1748.

Er hat dem Marquis Valory sehr wohl geantwortet, und kann also nur continuiren ihm zu sagen, dass, weil sein Hof sich so spät avisirte, dergleichen Resolution zu fassen, und Mir überdem bekannt wäre, wie ohngerne derselbe Geld ausgäbe, also Ich auch besorgete, dass es in dieser Sache zu späte und wohl nichts darunter mehr zu thun sein würde.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


2909. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS ET BARON DE MARDEFELD A BERLIN.

Podewils und Mardefeld berichten, Berlin 23. Januar: „Le duc de Wurtemberg supplie Votre Majesté de la manière la plus pressante... de le guider par Ses lumières dans la situation embarrassante où il se trouve maintenant, depuis que, malgré son opposition, l'évêque de Constance, un des directeurs du cercle de Souabe, s'est arrogé de former un conclusum du susdit Cercle en faveur de l'Association, et a trouvé le secret de le faire agréer par la pluralité des membres dudit Cercle et de les déterminer tout de suite à l'envoi d'un ministre à Francfort pour assister au congrès des Cercles associés. Le Duc représente cette démarche comme le tombeau de la neutralité, et la regarde comme devant infailliblement entraîner l'Empire dans la guerre présente, à moins qu'on n'oppose une forte digue aux partisans de la cour de Vienne et qu'on n'empêche que les troupes russiennes se rendent sur le Rhin pour forcer les Etats bien intentionnés à se prêter aux vues de la faction autrichienne, ainsi que celle-ci menace.“

Berlin, 26 janvier 1748.

Pour vous répondre à la représentation que vous venez de me faire au sujet de la lettre du duc de Wurtemberg que je vous renvoie à la suite de celle-ci, je vous dirai que je ne suis pas assez au fait des lois et des coutumes de l'Empire pour savoir décider si dans les délibérations d'un Cercle d'Empire un de ses directeurs qui a la pluralité des voix devant soi, est capable ou non de forcer les autres à s'y conformer, mais qu'il me semble qu'une semblable question ne peut être décidée que par la Diète de tout l'Empire. Dans ce cas-là, nous aurons pour nous les voix de Saxe, de Cologne, de Bavière et du Palatin, et par cette supériorité de voix que nous aurons dans le Collége Électoral, je ne vois pas comment les voix de quelques