<162> pourraient leur faire du tort — je souhaiterais bien qu'on rendît la pareille au sieur Weingarten à Berlin; c'est pourquoi je serais bien aise que vous puissiez faire passer sous mains, et sans que vous y paraissiez aucunement, dans le public que tous ceux qui se mêleraient du sieur Weingarten ne me seraient point agréables et risqueraient, s'ils étaient des miens, de s'en trouver mal. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


3141. AU CONSEILLER ANDRIÉ A BERLIN.

Potsdam, 4 juillet 1748.

Je remarque par tout ce que le chevalier de Legge vient de vous dire relativement au séjour des troupes russes en Allemagne, qu'il ne sera plus tôt informé avec justesse de l'état actuel des affaires et des véritables vues de sa cour qu'après qu'il aura parlé lui-même au duc de Newcastle, qui, selon mes nouvelles, arrivera le 7 ou le 8 de ce mois à Hanovre. Ce sera aussi alors que je pourrai voir plus clair dans mes affaires avec le roi d'Angleterre. En attendant, vous devez faire de votre mieux pour lui conserver les bonnes dispositions où il est actuellement à mon égard, et le caresser en conséquence autant que vous saurez le faire sans une affectation marquée.

Federic.

Nach dem Concept.


3142. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 5 juillet 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 26 de juin dernier. J'espère de me faire jour, sur la marche et le séjour des troupes russiennes en Allemagne, à l'arrivée du duc de Newcastle à Hanovre. Jusqu'à présent, ce n'est qu'une vision à laquelle on ne saurait rien développer pour savoir si cette marche se fait sur l'instigation des Russes ou bien des Autrichiens, ou si c'est l'Angleterre qui la souhaite. Si j'en puis croire les apparences, il se pourrait que les Puissances maritimes eussent fait marcher lesdites troupes jusqu'à ce qu'elles aient été assurées que toutes les puissances qui ont participé à la guerre accéderaient aux préliminaires de paix, et que la France n'en romprait les négociations. Toutefois le ministre de cette dernière couronne à Aix-la-Chapelle, le comte de Saint-Séverin, commence à se donner des mouvements sur cette marche. Je veux bien me persuader aussi que les ministères de Russie et de Vienne seraient bien aises de faire avancer plus loin encore le corps des auxiliaires russiennes, et que ce soit là l'objet qui se traite dans les conférences qui se tiennent à Vienne avec les ministres d'Angleterre et de Hollande, et que l'envoi des différents courriers y ait du rapport; mais, après tout,