<183>même soigneusement, en donnant toute votre attention à ce qui se passe là où vous êtes. Il ne serait point convenable, au reste, que je fisse présent au comte Saint-Séverin1 d'un attelage de chevaux de Prusse, puisqu'au moment présent cela ferait trop d'éclat et que cela donnerait sûrement de la jalousie aux autres ministres du Congrès.

Federic.

Nach dem Concept.


3170. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 26 juillet 1748.

Je veux bien que vous sachiez que les Autrichiens ont encore eu l'adresse de diriger et de faire jouer ainsi leurs ressorts qu'au moment qu'il est, il se rencontre beaucoup d'entorses qui font naître plusieurs difficultés pour le rétablissement de la bonne intelligence entre moi et l'Angleterre, dont selon votre dépêche du 9 de ce mois vous venez de faire confidence au lord Hyndford; car la cour de Vienne a trouvé moyen d'insinuer aux ministres anglais que, dès que l'Angleterre entrerait en alliance avec moi, il faudrait de nécessité qu'elle y accédât. Vous n'en donnerez cependant rien à connaître à milord Hyndford; plutôt continuerez-vous vos bons comportements envers lui, sans néanmoins que vous entriez en rien avec lui. On ne voit au surplus pas encore toutà-fait clair sur la destination des Russes auxiliaires, mais elle se développera, je crois, dans peu. En attendant, je puis vous donner quasi pour sûr qu'il n'y aura point de ministre de Russie d'admis au congrès d'Aix-la-Chapelle.

Federic.

Nach dem Concept.


3171. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Potsdam, 26 juillet 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 21 de ce mois. Je vous crois suffisamment instruit sur le présent système des affaires par mes dépêches précédentes. Le chevalier Legge ne vous en dira pas beaucoup davantage que ce que vous en savez déjà vous-même.

Au reste, ce qui me surprend grandement, est que les Anglais se reposent de leurs affaires les plus importantes sur des personnes qui n'ont que des connaissances fort vagues et superficielles des affaires, et qui ne connaissent pas même celles dont la direction leur est commise, manquant des notions nécessaires pour s'en former une vraie et juste idée.2

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 166.

2 Vergl. S. 176.