<187> disconvenir que j'avais tout lieu d'être mécontent des Autrichiens, qui jusqu'à ce moment-ci n'avaient point satisfait aux conditions auxquelles ils s'étaient obligés par le traité de la paix de Dresde, et qu'ils n'avaient jusqu'ici point procuré la garantie de l'Empire de cette paix, condition à laquelle ils s'étaient cependant solennellement engagés par ledit traité de paix. Vous observerez la contenance qu'il tiendra là-dessus, et vous me ferez votre rapport de la manière qu'il s'en expliquera à vous.

Les distinctions qu'on a faites au ministre saxon, le comte de Flemming, sont des marques assurées que sa cour a promis de vouloir garantir la Sanction Pragmatique.

Federic.

Nach dem Concept.


3178. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 30 juillet 1748.

J'ai reçu vos deux dépêches du 16 et du 19 de ce mois. Je ne saurais regarder jusqu'à présent tous les propos que vous tient le duc de Bedford sur les griefs de nos marchands contre la marine de l'Angleterre, que comme de simples compliments de sa part. Je souhaiterais pourtant bien de voir qu'on fît une bonne fois quelque chose de réel pour l'abolition de ces griefs, si fort onéreux pour mes sujets négociants. Vous renouvellerez au reste occasionnellement un compliment des plus obligeants au sieur de Villiers de ma part.

Federic.

Nach dem Concept


3179. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 30 juillet 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 20 de ce mois. C'est une chose assez singulière que les mouvements que continuent à faire les Russes auxiliaires, après que la paix est presque parvenue à son entière consistance. Si cependant la cour de Vienne pouvait avoir en vue, comme il me paraît être assez probable, de vouloir en imposer de la sorte aux États de l'Empire, pour mettre en exécution des desseins préjudiciables à leurs intérêts, je doute fort que la France soit d'humeur, en ce cas, à voir avec indifférence que les Autrichiens exercent semblable despotisme dans l'Empire.

Je serai bien aise de recevoir ce détail que vous me faites espérer pour me former une idée nette des nouveaux arrangements à introduire dans les finances de l'Impératrice-Reine; à en juger préalablement, je présume que pour cet effet on aura peut-être tâché de se modeler sur mes arrangements, que j'ai trouvé à propos de faire en Silésie.

Federic.

Nach dem Concept.