<226>

et à Hanovre et que, sans le nommer, Elle y fît dire qu'Elle avait appris qu'on voulait exiger d'Elle une accession au traité … Ensuite il dit qu'il ne savait d'où diable l'idée de cette accession était venue, qu'il soupçonnait la cour de Vienne ou celle de Turin de l'avoir fait naître, la première daus l'espérance que Votre Majesté refuserait l'accession et que par là la garantie de la Silésie tomberait; la seconde, pour s'assurer d'autant mieux, par la garantie de Votre Majesté, les cessions qui lui avaient été faites … « Ne croyez pas que la cour de Vienne renonce jamais au dessein de reprendre la Silésie. » …Malgré tout ce que j'ai pu faire, Saint-Séverin ne m'a donné aucune assurance positive de la fermeté de sa cour à s'opposer à l'accession susmentionnée.“

accrochant ma garantie de la Sanction Pragmatique. Je veux bien outre cela ne point vous laisser ignorer que j'ai donné commission au marquis de Valory, avant son départ pour la France, de parler avec les ministres de sa cour sur les points que le comte de Saint-Séverin vient de toucher en partie et de leur expliquer mes sentiments à ce sujet.

Vous communiquerez confidemment au comte de Saint-Séverin tout ce que dessus, lui insinuant à cette occasion, quoique d'une manière des plus polies et où il n'y entre absolument point d'aigreur ni marque de mécontentement, que, quoique la paix, selon qu'elle venait d'être arrêtée à Aix-la-Chapelle, fût bonne par les conjonctures d'à présent, il resterait cependant toujours à considérer que cette même paix, tout comme celles qui avaient précédé sa conclusion, ne serait point éternelle, et s'il pourrait bien être possible, ainsi, qu'il fût convenable à la France de négliger et de perdre un aussi bon allié que je l'étais, moi, de cette couronne. Vous ferez d'ailleurs des compliments convenables tant et plus de ma part au comte de Saint-Séverin, pour tâcher de le retenir dans ses bonnes dispositions, et vous l'assurerez en même temps qu'on ne manquerait pas de lui garder inviolablement le secret sur toutes les matières dont il avait bien voulu se découvrir à moi. Au reste, vous ne négligerez plus à l'avenir de vous servir de votre chiffre, dès qu'il s'agira d'affaires de pareille importance que celles que vous venez de me mander par votre post-scriptum en question, pour éviter de la sorte de les exposer à toutes sortes de hasards.

Federic.

Nach dem Concept.


3240. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Breslau, 5 septembre 1748.

Votre dépêche du 29 du mois dernier d'août m'a été rendue ici. Quant à la rétrogradation des troupes russiennes, je sais, à n'en pouvoir quasi douter, que ces troupes auront leurs quartiers d'hiver dans les États héréditaires de l'Impératrice-Reine et particulièrement dans la Bohême, du côté de Pilsen, et que les fréquentes conférences qu'il y a eu à Pétersbourg entre les ministres impériaux et ceux des Puissances maritimes, y ont été relatives. Pour ce qui regarde la garantie de la