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Mes ministres du département des affaires étrangères vous instruiront de quelle manière vous aurez à vous diriger pendant la prochaine Diète. Je veux cependant vous dire préalablement en peu de mots que mon intention est que pendant la Diète vous vous teniez derrière le rideau, pour diriger de là toutes vos démarches; que vous ne payiez rien d'argent comptant ni n'en promettiez même; que vous ne soyez point chiche de belles paroles bien vagues; que vous conversiez confidemment avec l'ambassadeur de France et le ministre de Suède sur les affaires de la Pologne, mais que, pour le reste, vous laissiez aller les choses du train qu'elles pourront, étant bien persuadé avec l'ambassadeur de France que la Diète ne manquera d'échouer d'elle-même ou qu'en tout cas il n'en résultera aucune réalité. Vous serez attentif à tout et m'en ferez de fréquents rapports.

Pour ce qui est de l'extraordinaire que vous me demandez pour subvenir aux frais dont vous faites mention, je le réglerai dès mon retour à Berlin.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


3242. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Brieg, 8 septembre 1748.

Le comte de Finckenstein, mon ministre à la cour de Pétersbourg, vient de me mander qu'après avgir fait de nouvelles représentations au chancelier Bestushew, touchant la détention du capitaine de Stackelberg du régiment du prince de Bevern, qui continuait encore, la réponse que ledit Chancelier lui avait donnée n'avait été autre que par le passé, savoir que l'affaire avait été Temise à l'Impératrice et qu'il ne manquerait pas de lui en communiquer le résultat dès qu'elle serait terminée. Comme le comte Finckenstein me marque cependant qu'un des moyens pour terminer cette affaire pourrait être si je faisais entendre au comte Keyserlingk que je serais très disposé à accorder la liberté au lieutenant Reutern1 et de lui donner son congé du régiment du prince Maurice d'Anhalt, pourvu que je puisse me promettre de l'amitié de l'Impératrice qu'elle en userait de même à l'égard du capitaine de Stackelberg et qu'on le laissât partir librement pour Stettin, j'ai résolu de me prêter à cette idée; ainsi donc, que vous deviez prendre occasion de parler au comte de Keyserlingk dans le sens susdit, à quoi vous ajouterez encore adroitement que, comme je n'avais pas pu me dispenser de faire arrêter le lieutenant Reutern, je le mettrais en liberté dès qu'on laisserait partir le capitaine Stackelberg, et que j'agirais envers le premier tout comme l'on en agirait là avec celui-ci. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. Bd. V, 317. 363.