<230> France s'en aperçoit présentement, quoique trop tard, se trouvant engagée trop en avant pour pouvoir retirer le pied du pas qu'elle vient de faire. Quant au voyage de Fontainebleau, je vous dispense de l'entreprendre pour y suivre la cour, l'état délicat et faible de votre santé actuelle ne s'accommodant guère davantage de pareilles fatigues.

Federic.

Nach dem Concept.


3245. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.

Neisse, 10 septembre 1748.

Il a été imprimé en Hollande certaine brochure dont on assure que l'auteur se repose sur la protection de la cour de Vienne et n'écrit point sans qu'elle en sache. Cet auteur ayant proposé entre autres, dans son plan, de convenir sur la succession en Pologne, pour la faire tomber un jour sur le prince Xavier de Saxe,1 j'ai bien voulu vous envoyer quelques exemplaires de ladite brochure,2 afin que vous en fassiez bon usage là où vous êtes, si autrement vous le trouvez être convenable, ce dont je me repose sur votre bon discernement. Comme au reste le duc de Saxe-Gotha vient de se plaindre à moi que la cour impériale à Vienne voudrait l'opprimer dans son procès contre le duc de Saxe-Cobourg, touchant la tutelle du jeune duc de Weimar, et que lui, duc de Gotha, craignait que la cour de Vienne, pour soutenir les décrets que le Conseil Aulique avait donnés jusqu'ici en faveur de la maison de Cobourg, ne pût bien charger la cour de Dresde de les mettre en exécution, je veux que vous ayez un œil attentif aux démarches de la cour de Pologne par rapport à la susdite affaire, et que vous deviez en tout cas tâcher d'empêcher qu'elle agisse contre le duc de Gotha, surtout si elle venait à être chargée d'une exécution de la part de la cour de Vienne.

Federic.

Nach dem Concept.


3246. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Neisse, 10 septembre 1748.

Votre dépêche du 1er de ce mois m'est bien parvenue. Il n'est pas besoin que vous suiviez le roi d'Angleterre à la Göhrde. Vous avez bien fait de ne point répondre ultérieurement au duc de Newcastle sur ces plaintes dont vous faites mention, ni d'entrer avec lui sur d'autres matières. Je suis toujours résolu d'accrocher les engagements qu'on voudrait me faire prendre de nouveau avec la reine de Hongrie, à l'accomplissement, de la part de cette Princesse, de ceux qu'elle a pris avec



1 Vergl. S. 227.

2 Die Beilage liegt nicht vor.