<236> Au surplus, je vous autorise d'employer de l'argent pour la réussite des corruptions en question, et je vous ferai rembourser les avances que vous ferez à cet égard.

Federic.

Nach dem Concept.


3257. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Potsdam, 20 septembre 1748.

Vos dépêches du 12 et du 15 de ce mois m'ont été rendues. Les avis que je reçois de France, portent que le grand projet d'à présent de la cour de Vienne était de faire tourner l'élection projetée d'un roi des Romains en faveur de l'aîné de ses archiducs.

Vous ne parlerez point d'affaires au duc de Newcastle dans le moment présent et vous observerez un morne silence à leur égard; il suffira d'en parler quand l'Angleterre me recherchera pour ma garantie ou pour mon accession à la paix. Vous sentez bien que c'est là le moyen de gagner du temps, ce qui peut nous suffire dans les conjonctures présentes. Au surplus, la cour de Vienne, selon mes lettres, doit paraître mécontente de celle de Londres, et l'on assure que, malgré les instances du sieur Keith, celle de Vienne s'obstine à ne pas vouloir se conformer aux mesures concertées entre les Puissances maritimes.

Federic.

Nach dem Concept.


3258. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 20 septembre 1748.

Si le ministère français pense sérieusement sur les affaires de l'Empire, comme, selon votre dépêche du 2 de ce mois, vous me marquez que le marquis de Puyzieulx s'en est expliqué à vous, et si ledit ministère regarde ces affaires avec autant d'indifférence, je ne saurais en conclure autrement si ce n'est que la France veut laisser liberté entière à la maison d'Autriche de faire dans l'Empire ce que bon lui semble, et qu'elle ne veut point prendre davantage en considération sa garantie de la paix de Westphalie sur la liberté des États de l'Empire, mais permettre que la cour de Vienne s'acquière toute supériorité qu'elle recherche avec tant d'ardeur.

J'ai reçu votre dépêche du 6 de ce mois. La France aussi bien que l'Angleterre se flattent, l'une comme l'autre, de s'être procuré des avantages par la convention signée sur la rétrogradation des Russes.1 Il n'y a rien à dire dès que l'on en est content de part et d'autre. Je ne saurais cependant point comprendre comment il se peut que la France regarde avec autant d'indifférence qu'elle le fait, tous les arrange-



1 Vergl. S. 220.