<245> l'Angleterre à Aix-la-Chapelle,1 portera coup, et que la signature du traité définitif de paix se fera en conséquence, et comme j'apprends d'ailleurs qu'il est survenu à la cour de Vienne certains différends avec les Puissances maritimes et principalement avec la Hollande — touchant les places de sa barrrière et le tarif de cette dernière pour son commerce avec les Pays-Bas — qui occasionnaient que la cour de Vienne et les Puissances maritimes se refroidissaient de plus en plus entre elles, je veux que vous vous en informiez là où vous êtes et que vous me mandiez les vraies circonstances de ces différends. Je ne saurais, au reste, vous cacher, comme quoi je continue toujours à soupçonner qu'il y a une convention secrète de faite entre l'Angleterre et la cour de Vienne au sujet d'Ostende et que l'Angleterre fera tout son possible pour se l'approprier. Vous ne laisserez que de pénétrer davantage encore ce qui en peut être.

Federic.

Nach dem Concept.


3269. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 28 septembre 1748.

J'ai vu, par votre rapport du 13 de ce mois, les propos que vous avez continué d'avoir avec le duc de Bedford sur la justice à rendre à mes sujets marchands des dommages qui leur ont été causés par les armateurs de l'Angleterre. Vous pouvez être persuadé que je ne me contenterai pas de simples paroles là-dessus, et je vous réitère encore la déclaration que je vous ai déjà faite, qu'en cas qu'on ne rende pas justice auxdits marchands et qu'on ne les indemnise pas des pertes qu'ils ont souffertes, j'en viendrai alors effectivement à la résolution de les en payer moi-même, en défalquant ensuite le total des sommes anglaises hypothéquées sur la Silésie, sauf aux intéressés en Angleterre de s'en tenir, à leur tour, aux armateurs sur les décourts qui s'en feront.

Federic.

Nach dem Concept.


3270. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Potsdam, 28 septembre 1748.

Je vous permets, les affaires se trouvant sur le pied, là où vous êtes, que vous me rapportez par votre dépêche du 22 de ce mois, que vous fassiez Je voyage de Celle, et n'étant point intentionné de marquer un empressement bien grand au roi d'Angleterre, il ne sera pas besoin que vous alliez à la Göhrde, mais il ne dépendra simplement que de vous de rester à Celle jusqu'au retour du roi d'Angleterre de ladite Göhrde.



1 Vergl. S. 240.