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3273. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 16, September, dass sich der sächsische Gesandte Graf Löss bei dem Marquis Puyzieulx übet die Umtriebe französischer Emissäre behufs Bildung einer Conföderation in Polen beklagt, und dass Puyzieulx ihm geantwortet habe: „Qu'il était vrai que le Roi son maître ne pouvait se dispenser d'être fort sensible à voir une nation comme la polonaise, dont les libertés lui étaient chères, devenir tous les jours de plus en plus l'esclave de la Russie, pendant que le roi de Pologne ne faisait rien pour l'empêcher…: Les émissaires dont vous vous plaignez, ajouta le marquis de Puyzieulx, viennent de mon cabinet, c'est moi qui les fais agir, en exécutant les ordres du Roi mon maître, qui s'intéressera toujours à la liberté des Polonais.“

Potsdam, 28 septembre 1747.

J'ai été très satisfait de voir par votre dépêche du 16 de ce mois la déclaration verte qu'a faite le marquis de Puyzieulx au comte de Loss sur la conduite tout-à-fait irrégulière et double de la Saxe, et je suis bien persuadé que, plus la France avancera avec cette dernière dans les affaires, plus aussi elle trouvera matière à se brouiller avec cette même Saxe.

Federic.

Nach dem Concept.


3274. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 30 septembre 1748.

Votre dépêche du 14 de ce mois m'est bien parvenue. C'est présentement une chose très décidée que les Russes ne seront point admis au congrès d'Aix-la-Chapelle. Il commence à m'être assez indifférent que l'Impératrice mette effectivement en exécution son voyage projeté de Moscovie ou qu'elle reste à Pétersbourg, les circonstances de la maladie du roi de Suède commençant à aller en mieux, de sorte qu'on n'a pas à craindre d'un jour à l'autre la mort de ce Prince, mais qu'il pourrait facilement traîner encore jusqu'au printemps prochain. Le corps des Russes auxiliaires a passé la Bohême; en cas qu'il voulût suspendre sa marche, il faudrait qu'il le fît en Moravie, pour y hiverner jusqu'au commencement du mois de mars prochain. Il ne saurait revenir de fort grands avantages à la reine de Hongrie de la prolongation du séjour de ce corps en Allemagne, tout prince de l'Empire, quel qu'il soit, sachant à l'heure qu'il est que ces troupes, se trouvant à la solde des Puissances maritimes, dépendent absolument et uniquement de leur disposition. La cour de Vienne, outre cela, ne se trouve pas, de beaucoup près, dans cette bonne intelligence avec les Puissances maritimes où elle était autrefois, les chicanes et les brouilleries qui subsistent actuellement entre la susdite cour et ces dernières, les animant réciproquement entre elles. Ajoutez à cela la difficulté qui est survenue aux Puissances maritimes, et que je ne sais point comment elles s'y prendront