<255> même que ce que vous jugez du sort de la Diète prochaine. Quant aux troupes russiennes, il est décidé à présent qu'on les laissera en Moravie et en Bohême jusqu'au 1er du mois de mars prochain, où elles continueront leur marche pour rétrograder vers leur pays.

Federic.

Nach dem Concept.


3283. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A VIENNE.

Potsdam, 5 octobre 1748.

J'ai reçu vos dépêches du 21 et du 25 de septembre dernier. J'ai de la peine à croire que le roi de Pologne entre pour la moindre chose dans le concert qui a été pris de laisser le corps des troupes russiennes en Bohême et en Moravie jusqu'au 1er de mars prochain, où elles continueront de rétrograder vers leur pays ; mais c'est plutôt par la raison que l'impératrice de Russie, après qu'elle a été avertie de la convention faite entre les Puissances maritimes et la France sur la rétrogradation de ces troupes, s'est plainte amèrement de ce que les Puissances maritimes avaient aussi peu d'attention pour ses troupes que de vouloir les renvoyer incontinent après une marche aussi longue et aussi fatiguante que celle qu'elles avaient faite jusque dans l'Empire, dont il ne saurait résulter que la ruine totale de ces troupes, surtout s'il fallait qu'elles rétrogradassent dans une saison nullement convenable aux marches, contre ce que l'on avait stipulé expressément dans la convention faite à Pétersbourg au sujet de ces troupes. Et comme l'Impératrice-Reine s'est déclarée là-dessus qu'elle voudrait bien loger ces troupes dans ses États héréditaires pendant l'hiver, à condition toujours que les Puissances maritimes se chargeassent de leur entretien, on est convenu en conséquence qu'on les laisserait en Moravie et en Bohême jusqu'au 1er de mars prochain.

Federic.

Nach dem Concept.


3284. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 5 octobre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 17 de septembre dernier. Je suis informé présentement de la raison de toutes les brouilleries qu'il y a eu dans la maison du Grand-Duc et des chagrins qu'il a fallu que la Grande-Duchesse essuie, dont cependant je garderai le secret pour moi seul. Au surplus, je viens d'être informé aussi de Vienne que les troupes russiennes hiverneraient en Moravie et en Bohême aux dépens des Puissances maritimes, mais que, le 1er de mars prochain, ces troupes en sortiraient pour continuer leur marche en Russie; que les Puissances maritimes avaient fait déclarer de nouveau à la France que, tant que ce corps serait à leur solde, il n'agirait pas contre la France et ses