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Au reste, je vous recommande d'avance que, dès que vous serez arrivé à Londres, vous ayez à cœur l'affaire de l'indemnisation de mes sujets marchands, des pertes qui leur ont été causées par les prises des armateurs et corsaires anglais, et que pour cet effet vous demandiez d'abord au secrétaire Michell les ordres et toutes les autres écritures qui y ont du rapport, afin qu'ainsi vous soyez à même de vous mettre entièrement au fait de tout ce qu'il faudra que vous sachiez pour insister de toutes vos forces sur l'entière indemnisation de mes sujets des pertes ci-dessus mentionnées.

Federic.

Nach dem Concept.


3289. AU SECRETAIRE VON DER HELLEN A VIENNE.

Potsdam, 7 octobre 1748.

Vous serez attentif, en suite de votre dépêche du 28 de septembre dernier, pour savoir au juste quand ce sera proprement que les troupes russiennes se remettront en marche pour retourner chez eux. Vous tâcherez de n'ignorer non plus toutes les dispositions et arrangements qu'on fera là où vous êtes, tant à l'occasion de ces troupes qu'à celle des régiments autrichiens qui retournent de l'Italie et des Pays-Bas, et vous ajouterez aux rapports que vous m'en ferez, comment ces troupes seront disloquées.

Federic.

Nach dem Concept.


3290. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 7 octobre 1748.

Votre dépêche du 21 de septembre dernier m'a été rendue. Je ne discontinue point à chaque jour de poste d'exhorter les Suédois à la modération; si après cela ils s'en départent, il n'y aura point de ma faute. J'espère cependant que les circonstances s'achemineront de manière que tout se passera d'une manière paisible et amiable, après la mort prochaine du roi de Suède.

Il faudra sans doute laisser faire le Grand-Chancelier tout ce qu'il voudra concernant les intérêts du Grand-Duc, puisque personne que je sache ne serait en état de l'y contrecarrer. Il n'est point à craindre d'ailleurs que, si l'Impératrice venait à déclarer son mariage avec le comte Rasumowski, cela pourrait nous être nuisible, mais il en arriverait peut-être des inconvénients qui ne laisseraient que de causer de l'embarras à la cour où vous êtes. Vous pouvez au reste entièrement être persuadé qu'il ne s'agira absolument point de l'inclusion de la Russie dans le traité définitif de paix, prêt à conclure à Aix-la-Chapelle, et que même cette dernière n'y sera seulement point nommée.

Federic.

Nach dem Concept.