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3299. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A VIENNE.

Potsdam, 19 octobre 1748.

Tout ce que vos dépêches du 9 de ce mois portent en substance des demandes des Hollandais, et que leur barrière leur soit stipulée expressément par un article de la paix générale, est très fondé ; mais comme la discussion de ces demandes des Hollandais vient d'être renvoyée jusqu'après la conclusion de la paix, il n'y a point de doute qu'eux, les Hollandais, n'aient encore à essuyer de grands débats et beaucoup de disputes à cet égard. Vous prendrez vos informations le plus exactement qu'il vous sera possible, pour savoir au juste jusqu'à quand les troupes auxiliaires russiennes s'arrêteront en Bohême et en Moravie, et vous me manderez de temps à autre ce qui vous en sera parvenu à votre connaissance.

Federic.

Nach dem Concept.


3300. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 19 octobre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 1er de ce mois. A en juger par les circonstances d'à présent, il me semble que, si ce qu'il y a de mécontents là où vous êtes, se trouvait pourvu de quelque chef de parti, il ne manquerait point alors d'y avoir du désordre qui pourrait avoir des suites. La conférence que vous me marquez qu'il y a eu en dernier lieu entre le Chanceher et le comte Bernes, a roulé, à ce que je puis vous en dire, sur un mémoire que le ministre russien a fait tenir aux ministres des deux Puissances maritimes, par lequel ces puissances sont requises au nom de l'impératrice de Russie :

1° De ne point apporter de difficultés, mais de faire payer, sans y mettre des délais ultérieurs, à la reine de Hongrie le résidu de 100,000 livres sterling des subsides qui lui ont été accordés des Puissances maritimes.

2° Que les Puissances maritimes ne concertassent point elles seules avec la France le traité de paix définitif, mais qu'elles s'arrangeassent en même temps sur cette paix avec ladite reine de Hongrie en qualité de partie contractante principale, et qu'elles tâchassent outre cela de lui procurer quelques avantages au moyen de la paix générale, pour qu'ainsi l'ancien système d'intelligence étroite entre la reine de Hongrie et les Puissances maritimes et enfin l'équilibre de l'Europe puissent s'en ressentir pour leur ultérieure conservation.

Federic.

Nach dem Concept.