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dans la suite les Hollandais me pressent là-dessus … je leur demanderai si sous les mots de puissances intéressées1 Votre Majesté est comprise. S'ils disent que oui, je leur répondrai que cela doit leur suffire. S'ils disent que non, je les presserai de donner là-dessus une déclaration par écrit et j'exigerai aussi d'eux un acte particulier de garantie pour les États de Votre Majesté.“

trouve sage et prudente et je m'attends que vous ménagiez toujours mes intérêts avec la même dextérité et circonspection que vous l'avez fait jusqu'ici. Le plan de conduite que vous vous êtes formé à tenir avec les ministres hollandais, ne saurait de même être meilleur qu'il est, et j'approuve surtout les réponses auxquelles vous vous tenez prêt à leur égard. L'idée sur laquelle elles se fondent, est bonne, vous la retiendrez et la poursuivrez.

Federic.

Nach dem Concept.


3305. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 22 octobre 1748.

Je suis persuadé avec ceux qui croient en France, comme vous le dites par votre dépêche du 11 de ce mois, que c'est un jeu convenu entre les comtes Brühl et Loss, pour en imposer là où vous êtes, quand ce dernier affecte se donner comme un homme qui n'est nullement bien avec le comte Brühl. Je doute cependant qu'on s'y méprenne aussi facilement que Brühl pourrait vouloir le désirer, et personne n'en sera apparemment la dupe que celui qui d'ailleurs n'aurait aucune connaissance du génie et des allures de la cour de Dresde. En réfléchissant mûrement, je trouve que la France ne saurait point être taxée de mal faire si pour l'avenir elle ne continuait les subsides à cette cour, et, à en juger selon ce qui m'en semble, la France commence présentement à ouvrir les yeux une bonne fois sur la conduite de la Saxe, dont la prédilection l'avait fascinée et la tenait comme enchantée.

Federic.

Nach dem Concept.


3306. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 22 octobre 1748.

Vos dépêches du 5 de ce mois me sont parvenues. Le chancelier comte de Bestushew ne manquera de se tromper grièvement et à coup sûr, s'il se flatte de l'admission d'un ministre russien au congrès d'Aixla-Chapelle, ou que la Russie sera incluse dans le traité de paix définitif qui est sur le point d'y être signé, étant très certain qu'il n'y aura point de ministre d'admis de la part de Russie au congrès en question, et qu'il ne sera point fait mention de la Russie dans le traité de paix générale, dans lequel elle ne sera pas même nommée. Pour vous ré-



1 Vergl. den Artikel 23 der Präliminarien, oben S. 225 Anm. 2.