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2925. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 5 février 1748.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 27 du mois dernier de janvier. Selon les avis qui m'en sont venus, le corps auxiliaire des troupes russes se sera mis en marche le 1er de ce mois de février. Quoi qu'il en puisse être, et en attendant la confirmation que cette marche ait effectivement commencé le 1er du mois présent, il est vraisemblable que les cinq régiments de cavalerie autrichienne dont vous faites mention, se joindront au susdit corps auxiliaire, qui d'ailleurs, comme on commence à le dire là où vous êtes, ne séjournera en Bohême qu'autant de temps qu'il lui en faudra pour se remettre de la fatigue de la marche.

Federic.

Nach dem Concept.


2926. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 5 février 1748.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 20 de janvier dernier. Je m'en remets à la conduite que vous m'y marquez devoir tenir avec les gens de par delà,1 pour ne les pas mettre trop à leur aise et pour empêcher qu'ils ne nous croient tout-à-fait insensibles à leurs mauvais procédés, et je suis persuade* que, comme vous êtes sur les lieux et à portée de connaître le terrain, vous saurez assez bien distinguer les êtres pour en agir toujours d'une manière convenable et qui nous tourne à profit. Cela supposé, je vous permets de bien bon cœur de monter votre grand cheval toutes et quantes fois que vous le jugerez à propos, me reposant entièrement sur votre dextérité et savoir-faire.

Federic.

Nach dem Concept.


2927. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 6 février 1748.

Les dépêches que vous m'avez faites du 22 et du 26 du janvier passé, m'ont été bien rendues. Vous ne laisserez pas de remercier en mon nom le marquis de Puyzieulx de la considération particulière qu'on a bien voulu avoir pour moi, en relâchant un bâtiment portant mon pavillon qui, étant arrivé à Saint-Valéry pour y rendre sa cargaison, avait été trouvé porter des marchandises défendues en France et par conséquence arrêté, mais au maître duquel on avait cependant laissé reprendre toute sa charge et permis d'aller la vendre ailleurs. Avec



1 Finckenstein sagt in seinem Bericht vom 20. Januar: „Il serait dangereux de mettre ces gens-ci trop à leur aise et de ne témoigner aucune sensibilité à tous leurs mauvais procédés.“