<284> faire ensuite votre rapport, et comme il se dit que les troupes russiennes se remettront — en marche des pays héréditaires autrichiens vers la midécembre, pour continuer à retourner chez eux par la Pologne, vous tâcherez de savoir si les lettres réquisitoriales ont été délivrées à cet effet à Varsovie — ou dès qu'elles le seront — et si l'on commence à pourvoir à la subsistance de ces troupes sur la route qu'elles devront tenir par la Pologne, pour aussi m'en certiorer par votre dit rapport.

Federic.

Nach dem Concept.


3333. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 9 novembre 1748.

J'ai reçu vos dépêches du 22 d'octobre dernier. Les affaires de la Russie peuvent m'être présentement assez indifférentes, en ce que, la paix générale venant d'être signée, toutes les affaires s'en trouvent réglées. Il est fort à présumer que le crédit du Chancelier commencera fort à baisser par là auprès des cours étrangères de l'Europe, et que ces cours ne flatteront plus bien fort celle de Russie, dès que vous en exceptez celle de Vienne, pour retenir la cour de Russie dans son alliance, et celle de Copenhague, qui sera bien aise d'être d'accord avec la cour de Russie pour les affaires de Suède. Je suis curieux des affaires de Perse,1 à cause de l'influence qu'elles ont dans celles de Russie et des Turcs, et par là même dans celles de l'Europe. On dit que les troupes russiennes se remettront en marche des pays héréditaires d'Autriche le 15 de décembre prochain, pour accélérer d'autant plus, à la faveur des gelées à espérer vers ce temps-là, leur retour par la Pologne chex eux. Ayant ordonné, au reste, que le banquier Splitgerber vous fasse compter à Pétersbourg 300 écus, mon intention est que vous vous en payiez de l'avance des 100 roubles que vous avec faites en dernier lieu au capitaine Stackelberg, et que vous fassiez tenir le restant de ces 300 écus à ce dit capitaine.

Federic.

Nach dem Concept.


3334. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 9 novembre 1748.

Sur le pied que vous venez de vous expliquer dans votre dépêche du 28 d'octobre dernier, il faut bien que je croie que les finances de la France sont mal administrées et en désordre, mais je vous soutiens toujours que ces finances ne sont point épuisées pour cela. Ce désordre dans les finances de la France marque plutôt les grandes forces et ressources de ce royaume, qui, dérangé aussi furieusement qu'il l'est, n'en



1 Finckenstein hatte in seinem Berichte vom 22. October die Thronstreitigkeiten in Persien nach dem Tode des Schah Nadir (vergl. Bd. V, 496) erwähnt.