<29> Au reste, comme j'ai lieu d'être fort content des manières sages dont le nonce Archinto en a agi durant son séjour à Breslau, je veux que vous lui en témoigniez ma satisfaction toute particulière par un compliment convenable et des plus obligeants que vous lui ferez de ma part, et que vous l'assuriez en même temps de toute ma reconnaissance. Vous me manderez à son sujet si vous pensez qu'il soit à propos que je lui fasse un présent, et en ce cas vous me ferez savoir de quelle espèce il faudrait que ce présent fût pour lui être bien agréable.

Federic.

Nach dem Concept.


2929. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 9 février 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 29 du mois de janvier dernier. Vous ne laisserez pas de dire au marquis de Puyzieulx, de la manière du monde la plus amicale, que je ne discontinuerais pas, comme je l'avais fait jusqu'ici, de faire tout ce qui dépendrait de moi pour retenir l'Empire dans sa neutralité envers la France, mais que je ne pouvais prendre sur moi de croire que les Saxons cheminassent bien droit à cet égard et fussent de bonne foi sur cet article, au point que la France en paraissait être persuadée. Qu'en attendant lui, marquis de Puyzieulx, pouvait compter que je ne voyais encore que fort peu ou plutôt point d'apparence que tout l'Empire abandonnât la neutralité pour déclarer la guerre à la France.

Federic.

Nach dem Concept.


2930. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 10 février 1748.

Je suis tout-à-fait d'accord avec vous sur la façon de penser de la reine de Hongrie et de ses ministres à mon égard. Il s'en faut cependant encore beaucoup qu'elle se trouve assez en force de pouvoir donner essor à son malin-vouloir, et d'ailleurs il n'y a guère apparence qu'elle y parviendra si tôt qu'elle le souhaiterait. Vous devez compter, au surplus, qu'en attendant je n'oublie aucune précaution humainement possible pour me mettre bien à la défensive, de façon que, si jamais l'envie prend à la reine de Hongrie de m'attaquer, les siens trouveront bien du fil à retordre, et j'espère, en outre, qu'elle n'aura pas aussitôt commencé que je lui donnerai lieu de regretter son entreprise, à moins qu'il ne m'arrive alors des hasards et des événements qu'aucune prudence humaine ne peut ni prévoir ni prévenir.

Les assurances que le nonce à Vienne vous a données que l'affaire de la confirmation du prince Schaffgotsch à l'évêché serait en peu