<30> terminée à ma satisfaction, m'a fait bien du plaisir; ne manquez pas de l'en remercier en mon nom et fortifiez-le dans les bons sentiments où vous l'avez laissé à mon sujet. J'ai été bien aise d'apprendre que le nouveau chiffre vous a été bien remis; je ferai payer à votre homme d'affaires à Berlin, le sieur Cosmar, les 65 écus que vous avez déboursés à ce sujet. Au reste, je suis très tenté de croire qu'il y a à la chancellerie de Vienne des gens capables à déchiffrer des chiffres des plus difficiles sans en avoir la clef; mais quoi qu'il en soit, vous devez être assuré de tout ce que je vous ai déjà marqué à ce sujet, et que ce ne sont pas de simples soupçons, mais des faits réels et vrais.

Federic.

Nach dem Concept.


2931. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Potsdam, 11 février 1748.

La relation que vous m'avez faite du 6 de ce mois, m'est bien parvenue. Le plan de conduite que le roi de Pologne, ou, pour parler juste, le comte Brühl, s'est formé à l'égard de la marche du corps auxiliaire des 30,000 Russes, est de tâcher de faire accroire à la France que le Roi son maître ne verrait pas de bon œil cette marche, pendant que d'un autre côté il fait dire en Russie que ces troupes n'avaient qu'à passer hardiment par la Pologne, où la famille de Czartoryski contribuerait de tout son pouvoir pour faciliter et même pour aider à leur marche.

Ceci est avéré de l'essor que le premier ministre saxon donne à sa duplicité à l'occasion de la marche en question, et j'en suis si persuadé, moi, qu'il ne serait quasi plus besoin que vous me fissiez des rapports ultérieurs sur cette matière; seulement serez-vous très attentif à ce qui se passera là où vous êtes à l'entrée effective des Russes en Pologne, pour être bien en état de m'en instruire, tout ainsi que des résolutions que la cour de Dresde prendra en conséquence.

Federic.

Nach dem Concept.


2932. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.

Potsdam, 12 février 1748.

J'ai bien reçu votre rapport du 6 de ce mois avec les post-scriptums y joints. Ce que le Prince-Stathouder continue de vous dire touchant la déclaration à me faire de la part de la République conjointement avec l'Angleterre sur la destination des 30,000 Russes auxiliaires, m'a été fort agréable; car quoique je doute toujours que la cour de Londres n'entende à pareille déclaration, les bonnes dispositions dans lesquelles le prince d'Orange paraît être à cet égard ne laissent pas moins pour