<325> entre ces deux couronnes, ou s'il y a lieu de craindre que l'Espagne ne puisse vouloir s'attacher à l'Angleterre; si le vaisseau anglais dit de permission sera continué à l'Angleterre aux Indes espagnoles ou non; si la France se repose actuellement sur la bonne foi de l'Angleterre, ou bien de quelle manière la France pense sur cette dernière ; enfin, quels peuvent être les sentiments du ministère de France sur la cour de Vienne, où pourront tendre les propositions que fera faire celle-ci à la France, pour combien la France pourra les goûter ou ne les goûter pas. C'est à ces objets que vous prêterez principalement votre attention, pour m'en faire de fréquents rapports.

Federic.

Nach dem Concept.


3401. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 31 décembre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 21 de ce mois de décembre. Mon intention est que vous vous informiez exactement là où vous êtes, et que vous me rapportiez, quoique seulement quand l'Impératrice-Reine aura effectivement fait tous ses arrangements relatifs à son armée, sur quel pied se trouvera alors ladite armée, savoir combien d'escadrons aura chaque régiment de cavalerie et combien de compagnies composeront un escadron, de combien de têtes en bas-officiers et en cavaliers ou soldats communs elles devront être à l'avenir, et combien de chevaux chaque compagnie ou escadron gardera d'effectifs. Vous me manderez, outre cela, par rapport à l'infanterie, de combien de bataillons sera formé un régiment d'infanterie, si l'on le mettra à 3 ou à 4 bataillons, et, en cas qu'il n'y eût pas de l'égalité là-dessus entre les régiments, combien il y aura de régiments à 4 et combien de régiments à 3 bataillons, de combien de compagnies un bataillon devra être composé, et l'état de chaque compagnie en bas-officiers et en soldats communs. Vous tâcherez de savoir tout ce que dessus avec la dernière exactitude, pour m'en faire votre rapport en son temps, afin que j'aie de la sorte une connaissance parfaite et exacte des troupes autrichiennes.

Quant aux affaires du Nord, il me semble que vous vous figurez plus de danger qu'il n'y a peut-être en effet. Ce que je vous ai fait parvenir en dernier lieu du département des affaires étrangères des propos qu'a tenus certain ministre d'Angleterre,1 vous servira à en approfondir davantage là où vous êtes. Cependant, quoi qu'il en soit, les différents obstacles que pourraient rencontrer des projets si vagues et si vastes, les anéantiront peut-être tout-à-fait, ce dont vous ne laisserez pas de vous apercevoir un jour vous-même.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Nr. 3396.