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3419. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LAHAYE.

Berlin, 11 janvier 1749.

J'ai reçu votre rapport du 3 de ce mois. Si l'on venait à vous parler encore sur le sujet des Russes, vous n'aurez, quoique d'ailleurs de bonne grâce, qu'à donner à entendre que la Russie n'était point du tout aussi formidable que peut-être on pourrait se la figurer, que les Russes n'étaient point des mangeurs de petits enfants, et qu'outre cela, si la Russie pouvait en venir jusqu'à donner occasion à une guerre dans le Nord, il ne saurait guère manquer alors que cette guerre n'enflammât l'Europe entière, pour la mettre de nouveau en combustion. Au reste, vous mesurerez, en parlant sur cette matière, les termes que vous y emploierez de façon à donner à comprendre à vos gens que l'appréhension des Russes n'était point telle ici qu'on pouvait peut-être se l'imaginer là où vous êtes.

Federic.

Nach dem Concept.


3420. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 11 janvier 1749.

J'ai reçu votre lettre du 26 de décembre dernier, et comme j'ai pu m'instruire, par les rapports des 24 et 26 du même mois de décembre que le comte de Finckenstein m'a encore faits avant que de partir de Pétersbourg, de l'état dans lequel se trouvaient pour lors les affaires en Russie, de leur crise et de la fermentation qui y régnait au moment qu'il était sur le point de s'acheminer vers ici, je dois vous recommander soigneusement de vous servir de tous les ménagements du mondé possibles envers et avec le comte de Woronzow, jusqu'à ce qu'il y ait moyen de voir plus clair dans les affaires de la cour où vous êtes.

Federic.

Nach dem Concept.


3421. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.

Berlin, 11 janvier 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 1er de ce mois. Quant au mémoire y joint du baron Töckölly, vous le remercierez bien poliment de la bonne volonté qu'il y témoigne pour entrer dans mon service, et vous lui direz que, comme il n'y avait actuellement point de places vacantes dans mon armée qui fussent propres pour qu'il y pût être employé, c'était à regret que je me voyais obligé de le refuser.

Je veux bien croire que les Autrichiens peuvent être intentionnés de tâcher de faire monter, après le décès du roi de Pologne, le prince