<362> par des listes imprimées, de façon que, quand on veut combiner toutes ces différentes nouvelles ensemble, on a bien de la peine de s'orienter.

Quant aux affaires de Russie, je crois qu'il faudra diriger son attention au sort que le grand-duc de Russie aura pendant le séjour que l'Impératrice fera à Moscou; car s'il arrivait que le chancelier Bestushew parvînt au but qu'on lui impute, savoir de culbuter le Grand-Duc et de substituer quelque autre à sa place, je me persuade qu'il ne s'y arrêtera pas, mais qu'il poussera plus loin.

Vous ne laisserez pas de m'avertir exactement de tout ce que le marquis de Puyzieulx vous dira sur tous ces différents sujets.

Federic.

Faites mes compliments à Valory et dites-lui qu'il reste bien longtemps absent; que Berlin redemande à cor et à cri son gros marquis Sacripant et qu'il n'oubliera pas de se mettre à la dernière mode.

NB. Que dit-on de la harangue que milord Sandwich a faite aux États-Généraux?1 Il me semble qu'il y parle de la guerre en termes très peu mesurés.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


3455. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 4 février 1749.

Quoique je sois tout enclin à croire avec vous, selon votre dépêche du 21 de janvier dernier, que la nation anglaise tâchera d'éviter d'entrer dans les affaires du Nord, et que ce serait fort contre son gré si on voulait lui faire fournir aux dépenses de quelque nouvelle guerre dans le Nord, je m'en remets néanmoins à votre jugement s'il ne serait pas faisable au roi d'Angleterre d'y entraîner peu à peu la nation sans même qu'elle le sentit et s'en aperçût, ou bien, aussi, si le roi d'Angleterre ne serait point porté d'employer ses trésors d'Hanovre en faveur du duc de Cumberland. Sur quoi vous ne laisserez de me mander vos



1 Das von Sandwich den Generalstaaten bei seinem Abgänge aus dem Haag überreichte Memorial vom 14. Januar 1749 mit einem Rückblicke auf den Zeitraum seiner Mission enthält die Stelle: „Les ennemis de la liberté se sont vainement flattés de trouver l'occasion d'exécuter leur ancien projet de donner la loi à l'Europe; ils comptaient que leurs discours séducteurs, qui peut-être n'ont pas toujours trouvé des auditeurs peu favorables, détourneraient l'attention publique des malheurs qui menaçaient la nation et ses alliés naturels; cette méthode ne leur ayant pas entièrement réussi, ils travaillèrent à diviser des alliés dont la surêté consiste à être unis, et, les artifices leur ayant encore manqué, ils se sont enfin adressés aux Puissances maritimes, qui ont répondu de la seule manière qui convenait, c'est-à-dire de concert entr'elles, méthode qui a eu tout le succès qu'on peuvait en espérer, puisqu'elle a procuré la paix dans le temps que l'ennemi était déjà aux portes de la République.“