<372> dont s'expliquera la France sur ce qu'elle compte de faire à l'occasion des conjonctures présentes, ce qui, selon moi, ne tardera guère de paraître, pendant un temps où se développent de plus en plus des circonstances aussi critiques. Après tout, je crois fort et ferme pouvoir prévoir que les Français se feront bien tirer l'oreille, avant qu'on pourra les faire sortir de leur présente indolence et les faire remuer.

Je me réfère, au reste, aux avis importants que je vous fais communiquer par la poste d'aujourd'hui du département des affaires étrangères. Pour ce qui regarde votre conduite envers le comte de Tessin,1 mon intention ne saurait être point du tout que vous vous comportiez brusquement à son égard ou avec rudesse, mais bien, que, quand je vous ordonne de faire des insinuations sur des affaires de conséquence audit comte de Tessin, vous évitiez alors de le trop flatter, mais que vous lui versiez du vin tout pur, en vous y servant néanmoins de termes polis et obligeants, afin qu'ainsi, après quelque fausse démarche de sa part, il en puisse revenir d'autant plus facilement et éviter d'en admettre dans la suite de plus fausses encore que n'auraient été les précédentes.

Federic.

Nach dem Concept.


3467. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

[Potsdam, 11 février 1749].

Je suis fort fâché d'être obligé de vous avertir que les affaires du Nord deviennent de jour en jour plus critiques. Il paraît, par de différentes nouvelles qui me sont revenues, qu'on en veut à la succession de Suède, et que le roi d'Angleterre se sentirait tenté d'y placer le duc de Cumberland ou son gendre de Hesse, ce qui menacerait de nouveau l'Europe d'une guerre qui deviendrait infailliblement générale. Pour vous, ma chère sœur, vous n'y pouvez faire que deux choses, dont l'une est de travailler à réunir l'esprit des deux partis en Suède, autant qu'il dépend de vous, et l'autre de vous contenter du simple couronnement, à la mort du Roi, pour que rien ne puisse donner une prise légitime à vos envieux et à vos ennemis. Si j'en apprends davantage, je ne manquerai pas de vous l'écrire, ou bien de le faire communiquer par Rohd.

Fr.

Nach dem eigenhändigen Concept.


3468. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils übersendet, Berlin 12. Februar, ein ihm von Wulfwenstjerna mitgetheiltes Schreiben Tessin's, d. d. Stockholm 20. Januar a. St., wonach der russische Gesandte Panin den Grafen Tessin

Potsdam, 13. Februar 1749.

Recht gut. Er möchte an den p. von Wulfwenstjerna sagen, wie Ich recht froh wäre, dass das



1 Vergl. S. 332.